Tuesday, June 3, 2025

Point de presse numérique sur la conférence des chefs d’état-major africains 2025 avec Michael Langley, commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique, général du Corps des Marines des États-Unis

Department of State United States of America

Traduction fournie par le département d'État des États-Unis à titre gracieux



Département d'État des États-Unis
Centre médiatique régional pour l'Afrique
Michael Langley, général du Corps des Marines des États-Unis, commandant du Commandement des États-Unis pour l'Afrique
Le 30 mai 2025
EXTRAITS

LE GÉNÉRAL LANGLEY : Bonjour et merci. Merci à tous de prendre le temps de vous entretenir avec moi aujourd'hui. Je vous appelle depuis Nairobi, au Kenya, où nous venons de conclure un évènement important, la conférence des chefs d'état-major africains. Cette année, des hauts responsables militaires de plus de 37 pays africains se sont joints à nous. Et je vais vous présenter le dialogue.

Le dialogue a été très fructueux. Il a porté sur des solutions dirigées par l'Afrique ainsi que sur la coopération régionale et les stratégies de sécurité à long terme. Ces discussions ont réaffirmé un point essentiel : les armées africaines n'attendent pas qu'on vienne les sauver. Les armées africaines s'attaquent de front aux défis sécuritaires et tirent parti des opportunités qui se présentent pour assurer la stabilité et la prospérité de leurs pays. Au moment où je vous parle, elles continuent de se mobiliser et de prendre leur avenir en main.

Aujourd'hui, je tiens à souligner l'approche stratégique du Commandement des États-Unis pour l'Afrique (AFRICOM). Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth m'a chargé d'atténuer les menaces que font peser sur le territoire américain les organisations terroristes, dont les plus dangereuses se trouvent malheureusement ici même, sur le continent africain.

Pour ce faire, l'AFRICOM concentre de plus en plus ses efforts sur l'aide à nos partenaires africains dans la lutte contre les causes profondes du terrorisme. Il s'agit de lutter contre l'instabilité au niveau local – par le partage du renseignement, le renforcement des capacités et la consolidation des institutions – en utilisant et en recommandant des outils qui vont au-delà de la simple puissance militaire.

La sécurité est ancrée dans la force des collectivités. C'est pourquoi les armées doivent être profondément intégrées dans la société dans son ensemble afin d'assurer la sécurité et la prospérité.

Au fil des années, depuis mon entrée en fonction en 2022, mes déplacements au Kenya m'ont permis d'aller à la rencontre de la population. Je me suis rendu à Kibera, où j'ai rencontré une organisation locale, Shining Hope for Communities (SHOFCO), dirigée par M. Odede. Et cette communauté – il m'a montré toutes les activités qu'il menait dans plus de 40 comtés du Kenya, qui consistaient à mobiliser les efforts de la population à l'échelle locale en vue de prévenir la violence et de construire une paix durable. Voilà un modèle qui démontre que la véritable sécurité commence à la base – avec la population.

L'objectif de l'AFRICOM est d'aider les pays africains à acquérir l'autonomie qu'il leur faut pour affronter le terrorisme et les insurrections, en soutenant l'établissement de forces militaires et sécuritaires robustes et compétentes. Notre partenariat se résume en ces mots : la paix par la force. Les partenariats robustes sont la meilleure représentation de cette idée, parce qu'on est toujours plus forts quand on est unis.

Deuxièmement, à la conférence ACHOD, nous avons des discussions franches sur le partage des charges. À mesure que les ressources sont rééquilibrées à l'échelle mondiale, il est essentiel que tous les partenaires à travers le monde, y compris l'Afrique, assument davantage la sécurité de leur région et de leur continent.

C'est pourquoi nos actions militaires mettent l'accent sur la capacité à mener des opérations indépendantes. Nous avons eu des exercices pendant ce printemps – et cela continuera jusqu'à l'été, tels que l'African Lion en Afrique du Nord, Flintlock au Sahel et la série d'exercices maritimes nommés Express : Obangame Express à l'ouest, Cutlass qui a eu lieu à l'est, et Phoenix Express qui s'est déroulé en Méditerranée. Ainsi, partout à la périphérie de l'Afrique, on constate dans tous ces exercices qu'il n'est plus question de dépendance. Il est question de progresser vers des opérations indépendantes, de renforcer l'interopérabilité entre les pays pour faciliter la réponse aux crises et le leadership au niveau du commandement parmi les militaires africains.

Prenons l'exemple de Justified Accord. Il s'agit du plus grand exercice militaire jamais organisé en Afrique de l'Est. Il forme plus de 1 300 soldats qui peuvent venir d'une vingtaine de pays du continent africain. Nous organisons cet exercice chaque année. Le Kenya, Djibouti et la Tanzanie ont joué un rôle de premier plan dans l'exercice de 2025 en coorganisant l'opération. C'est exactement le type de leadership régional que nous souhaitons voir se développer, et nous l'encourageons à travers tout le continent.

Permettez-moi toutefois d'être franc en ce qui concerne les menaces auxquelles nous faisons face, nous et le monde entier, et plus particulièrement les Africains, de manière croissante au fil des ans.

Au Sahel, que nous considérons comme l'épicentre du terrorisme, le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont confrontés à cette situation chaque jour ; ils sont en crise. Les réseaux terroristes liés à Daech et à Al-Qaïda se développent, en particulier au Burkina Faso, où le gouvernement a perdu le contrôle de vastes portions du territoire de son pays souverain. Les attaques reprennent également dans la région du lac Tchad, et les groupes extrémistes se montrent de plus en plus agressifs.

L'un des nouveaux objectifs des terroristes est de se frayer un accès aux côtes de l'Afrique de l'Ouest. S'ils parviennent à s'assurer l'accès au littoral, ils pourront financer leurs opérations grâce à la contrebande, la traite des êtres humains et le trafic d'armes. Cela met non seulement les pays africains en danger, mais cela augmente aussi le risque que des menaces atteignent les côtes des États-Unis.

C'est pourquoi nos partenaires côtiers – le Ghana, la Côte d'Ivoire et le Bénin – mènent une lutte acharnée le long de leurs frontières nord afin d'empêcher l'expansion du terrorisme, et l'AFRICOM les soutient.

En Afrique de l'Est, en soutien au gouvernement fédéral de Somalie, les États-Unis poursuivent activement et éliminent les djihadistes. À la demande du gouvernement somalien, l'AFRICOM a mené cette année plus de 25 frappes aériennes, soit deux fois plus que l'année dernière.

Je tiens à souligner que la protection des civils est notre priorité absolue. C'est notre impératif moral. L'AFRICOM applique les normes les plus strictes dans la région en ce qui concerne la protection des civils susceptibles d'être encerclés par un conflit. Nous mettons tout en œuvre pour assurer leur sécurité.

De plus, nous nous concentrons sur une compétition stratégique plus large. La deuxième mission que m'a confiée le secrétaire Hegseth est de contrer les ambitions militaires du Parti communiste chinois sur le continent. Alors que les États-Unis s'emploient à instaurer la transparence et des partenariats respectueux, la Chine continue de chercher à accéder aux ressources de l'Afrique, souvent au détriment de la durabilité à long terme.

Nous adoptons une approche différente, qui lie la sécurité au commerce. Nous savons que les investissements privés ne peuvent pas se développer sans sécurité. C'est pourquoi le rôle de l'AFRICOM est si essentiel : nous ne nous contentons pas d'aider les pays africains à renforcer leurs capacités militaires, nous contribuons également à instaurer la stabilité qui sous-tend la prospérité tant africaine qu'américaine.

Au cours de mes déplacements – je voudrais juste mentionner les trois dernières années, j'ai vu ces investissements de mes propres yeux. Il est clair pour moi qu'une approche qui implique l'ensemble de la société est nécessaire pour relever ces défis. Je rencontre des membres de toutes les couches de la société et de la population, en particulier des jeunes, qui sont l'avenir du continent africain, capables de stabiliser la situation et de saisir toutes les opportunités de prospérité.

En Algérie, j'ai rencontré une équipe de jeunes spécialisés dans la robotique, qui utilisent la technologie pour résoudre des problèmes locaux – c'est la preuve que l'innovation africaine sera une force de stabilité dans l'avenir.

De la même manière, au Maroc, j'ai parlé à plus de 200 jeunes cadets de l'académie militaire. Ce sont les futurs chefs militaires de demain, accomplis dans leur service et leur discipline.

En outre, l'année dernière, lors de la conférence ACHOD au Botswana, je me suis rendu dans un centre médical soutenu par le PEPFAR. J'ai pu constater de mes propres yeux l'impact de cette collaboration qui a sauvé plus de 20 millions de vies en Afrique australe.

Enfin, au Gabon, de jeunes élèves inscrits dans des programmes STEM et de robotique ont montré comment ils comptaient mettre à profit leurs projets dans l'avenir.

Et en rendant visite à de jeunes leaders africains en Mauritanie, au Nigeria et en Somalie, j'ai vu des jeunes qui obtiennent les opportunités qui seront porteuses de prospérité à l'avenir. Voilà la récompense de mes aventures : la possibilité de me rendre dans divers pays africains, non seulement pour les aspects militaires, mais aussi pour échanger avec la société civile.

J'ajouterais que l'objectif de l'AFRICOM est d'approfondir les partenariats. Il s'agit de l'objectif commun d'assurer la sécurité de notre patrie, et de l'établissement d'une capacité à long terme, et non d'une dépendance. Il s'agit de mettre les pays africains en mesure de régler les problèmes africains, non pas par la simple distribution d'aides, mais par une coopération basée sur la confiance. Une Afrique sûre, stable et prospère n'est pas un objectif caritatif. C'est une nécessité stratégique pour les États-Unis et pour nos partenaires africains. L'AFRICOM s'investit pleinement dans les formations ciblées sur le partage avancé du renseignement et dans le soutien aux institutions qui perdurent bien après la fin des exercices ou la rotation des commandants.

Je conclurais en disant ceci : ce sera probablement ma dernière conférence des chefs d'état-major en tant que commandant de l'AFRICOM. La nomination de mon successeur doit avoir lieu très prochainement. Mais quelle que soit la personne qui occupera ce poste, la mission de l'AFRICOM restera la même. L'AFRICOM continuera de se tenir aux côtés de ses partenaires africains dans l'avenir. Cela a été un honneur pour moi de me tenir à vos côtés, et j'attends avec beaucoup d'intérêt de voir les leaders africains en devenir faire progresser non seulement leur continent, mais aussi le monde entier.


Voir le contenu d'origine : https://www.state.gov/digital-press-briefing-on-the-african-chiefs-of-defense-conference-2025-with-the-commander-of-u-s-africa-command-u-s-marine-corps-general-michael-langley/
Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

 


This email was sent to stevenmagallanes520.nims@blogger.com using GovDelivery Communications Cloud on behalf of: Department of State Office of International Media Engagement · 2201 C Street, NW · Washington, DC · 20520 GovDelivery logo

No comments:

Page List

Blog Archive

Search This Blog

U.S. Department of Justice Criminal Division Press Room Update

You are subscribed to Criminal Division Press Room for U.S. Department of Justice. This information has recent...