Exposé au Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation concernant la République démocratique du Congo

Traduction fournie par le département d'État des États-Unis à titre gracieux Exposé au Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation concernant la République démocratique du Congo Mission des États-Unis aux Nations unies Dorothy Shea, chargée d'affaires par intérim New York Le 19 février 2025 Allocution Merci, Monsieur le Président. Et merci à Madame Bintou Keita, représentante spéciale du Secrétaire général, et à M. Huang Xia, envoyé spécial, pour leurs exposés et pour leur leadership. Les États-Unis apportent leur soutien le plus total à la MONUSCO et à tout le personnel de l'ONU qui soutient les réponses pacifiques et humanitaires à la crise dans l'est de la RDC. Monsieur le Président et membres du Conseil, combien de fois devrons-nous nous réunir pour discuter de ces cycles de violence prévisibles ? Depuis des mois, nous voyons le M23 et le Rwanda régulièrement ignorer les cessez-le-feu, s'emparer de territoires sous un prétexte ou un autre et nier leur intention de poursuivre toute expansion, mais le cycle se répète. Nous avons été témoins du chaos que sème le M23 et des violences brutales auxquelles il se livre contre les civils dans les rues de Masisi, de Goma et maintenant de Bukavu – le tout sous le couvert fallacieux de la « libération » ou du « rétablissement de l'ordre ». Les États-Unis condamnent fermement la prise de l'aéroport de Kavumu et de la ville de Bukavu par le M23 et les forces rwandaises. Nous réitérons notre plein soutien au peuple congolais et à la souveraineté et l'intégrité territoriale de son pays. Une fois de plus, nous demandons instamment au M23 de cesser immédiatement ses offensives et de se retirer de tous les territoires dont il a pris le contrôle. Nous demandons instamment au Rwanda de cesser de soutenir le M23, de retirer immédiatement ses forces de la RDC et de demander des comptes à ceux qui commettent des atteintes aux droits de l'homme et des violations de ces droits. Nous disposons à présent de rapports confirmés du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) faisant état d'exécutions sommaires d'enfants aux mains du M23 à Bukavu, parmi d'autres atteintes graves aux droits de l'homme. Nous condamnons ces abus, qui ne sauraient rester impunis. Nous avons suivi avec inquiétude les manifestations de lundi sur les bases de la MONUSCO à Goma ; nous restons alarmés par les informations fiables selon lesquelles le M23 – avec le soutien du Rwanda – orchestre ces protestations, qui ont coûté la vie à des soldats de la paix et des civils dans le passé. Nous condamnons ces actions et toutes celles qui portent atteinte aux soldats de la paix de l'ONU et sapent le mandat de protection des civils de la MONUSCO, d'une importance capitale en ce moment dans l'est de la RDC. Le M23 doit immédiatement cesser ses menaces hostiles contre la MONUSCO, rouvrir l'aéroport de Goma et assurer la pleine liberté de mouvement de l'ONU, en particulier aux postes frontaliers. Au vu du soutien du Rwanda à l'hostilité du M23 contre la MONUSCO, nous réitérons que l'ONU devrait immédiatement prendre contact avec le gouvernement rwandais aux plus hauts niveaux pour souligner l'importance de la sûreté et de la sécurité des soldats de la paix. En l'absence d'un changement de comportement de la part du Rwanda, les Nations unies devraient réévaluer la capacité du Rwanda à participer de manière constructive aux opérations de maintien de la paix de l'ONU. Nous appelons à la protection et à la libre circulation des civils en quête de sécurité et nous demandons à toutes les parties de respecter les principes humanitaires internationaux, de cesser les attaques contre les infrastructures civiles et de garantir un accès humanitaire sans entrave. En outre, les actions du M23 et du Rwanda ont également créé un espace dont profitent d'autres groupes armés pour étendre leurs attaques violentes contre les civils congolais. Nous condamnons les dernières attaques ignobles perpétrées par la CODECO et saluons la réaction rapide de la MONUSCO pour défendre la population contre de nouvelles violences. Qui plus est, ce conflit a exacerbé l'exploitation et le trafic dans le secteur minier de l'est de la RDC, et de nombreux éléments montrent que les minerais dits 3T sont introduits en contrebande dans les chaînes d'approvisionnement internationales, y compris à travers les pays voisins. Nous demandons instamment l'arrêt immédiat de l'approvisionnement en minerais provenant des zones contrôlées par le M23, en particulier celles identifiées comme « zones rouges » par le gouvernement de la RDC. Il est plus que temps que ce Conseil, les Nations unies et la communauté internationale apportent une réponse forte et sans ambiguïté aux actions du M23 et du Rwanda qui compromettent les perspectives de paix et entraînent la région plus près d'une guerre totale. Nous soutenons pleinement l'appel lancé par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA en faveur d'une reprise immédiate des négociations et du dialogue avec toutes les parties étatiques et non étatiques, militaires et non militaires, y compris le M23, dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi. Une pression intense et soutenue s'impose maintenant pour obliger le Rwanda à reprendre les négociations dans le cadre du processus de Luanda sous la houlette de l'Angola et à travailler de bonne foi à une résolution diplomatique du conflit dans l'est de la RDC. Les États-Unis sont prêts à travailler avec les membres du Conseil sur les propositions de sanctions au sein du Comité 1533 et nous exhortons les membres du Conseil à prendre des mesures urgentes. En outre, nous restons prêts à utiliser tous les outils à notre disposition pour tenir responsables ceux qui soutiennent le conflit armé, l'instabilité et l'insécurité en RDC. Je vous remercie. Voir le contenu d'origine : https://press.un.org/fr/2025/cs16000.doc.htm Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

 

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