Thursday, December 19, 2024

Le déplacement historique du président Biden en Angola : point de presse de la sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines Molly Phee

Department of State United States of America

Traduction fournie par le département d'État des États-Unis à titre gracieux



Département d'État des États-Unis
Foreign Press Center
Washington, DC
Le 18 décembre 2024

MODÉRATRICE : D'accord. Bonjour. Allons-y. Bonjour et bienvenue au point de presse du Washington Foreign Press Center sur le récent voyage du président Biden en Angola et le partenariat entre les États-Unis et l'Afrique. Je m'appelle Elise Crane et je suis la modératrice du point de presse d'aujourd'hui.

Pour rappel, ce briefing est officiel. Nous afficherons la transcription et la vidéo de ce point d'information plus tard aujourd'hui sur notre site Web, fpc.state.gov. Pour les journalistes qui nous rejoignent via Zoom, veuillez prendre un moment dès maintenant pour vous renommer dans la fenêtre de discussion en indiquant votre nom, votre organe de presse et votre pays.

Notre intervenante d'aujourd'hui est Molly Phee, sous-secrétaire d'État des États-Unis aux Affaires africaines. Mme la sous-secrétaire Phee est diplomate de carrière du Senior Foreign Service avec le rang de ministre-conseillère.

MADAME LA SOUS-SECRÉTAIRE PHEE : Oh, il n'est pas nécessaire de présenter ma biographie. Je pense que tout le monde sait qui je suis. Désolée, nous n'en avons pas discuté.

MODÉRATRICE : D'accord. Nous allons passer à la suite.

MADAME LA SOUS-SECRÉTAIRE PHEE : Oui.

MODÉRATRICE : Mme la sous-secrétaire Phee est récemment rentrée d'une semaine passée en Angola pour la visite présidentielle historique et des réunions avec le gouvernement et la société civile. Je lui cède maintenant la parole.

MADAME LA SOUS-SECRÉTAIRE PHEE : Merci beaucoup. Et merci à vous tous de vous joindre à nous aujourd'hui. Je veux parler un peu du déplacement du président, qui est l'aboutissement de son approche des relations entre les États-Unis et l'Afrique. Le président Biden et le secrétaire d'État Blinken sont tous deux convaincus que l'Afrique a une importance stratégique et que les États-Unis doivent traiter l'Afrique comme une région stratégique du monde. Cela a été leur approche tout au long de l'administration Biden-Harris.

Le président Biden a publié en 2022 une stratégie qui doit régir nos relations avec l'Afrique, et il a également organisé, comme vous vous en souviendrez, le Sommet des dirigeants africains en décembre 2022. Et l'axe de la stratégie est vraiment de nouer un véritable partenariat avec nos amis et partenaires africains et de faire entendre les voix africaines dans le débat mondial. C'est pourquoi vous avez vu l'administration travailler très dur pour promouvoir l'Afrique au sein des instances mondiales.

Par exemple, les États-Unis ont soutenu fermement l'adhésion de l'Union africaine au G20. La secrétaire Yellen, la secrétaire américaine au Trésor, a beaucoup travaillé pour élargir la participation africaine au système financier international. Il y a donc maintenant plus de dirigeants africains dans les conseils exécutifs du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.

Les États-Unis ont par ailleurs fourni cette année 21 milliards de dollars de financements concessionnels au FMI, au Fonds de fiducie pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance. Nous avons ainsi essayé de répondre aux priorités africaines, à un besoin de crédit et de financement. Et je tiens également à souligner le choix d'Ajay Banga comme nouveau président de la Banque mondiale, quelqu'un qui fait preuve de sensibilité, qui comprend les préoccupations et les priorités pour les pays du Sud.

Ce que vous avez vu dans le projet du corridor de Lobito dont le président Biden a parlé lorsqu'il était en Angola est l'aboutissement de deux années d'efforts intenses pour répondre aux besoins africains en infrastructures. Alors je pose toujours la question : pourquoi sommes-nous enthousiasmés par ce qui est en fait la technologie du XIXe siècle, un chemin de fer ?  C'est parce que le chemin de fer est un tremplin vers l'intégration régionale et la transformation économique de l'Afrique australe. Il réduira le temps de transport de plusieurs jours à quelques heures et permettra à l'Afrique australe d'utiliser ses ressources naturelles pour contribuer à la révolution énergétique mondiale. Cela nous aidera à développer une énergie propre à la fois pour l'Afrique et pour le monde, et cela améliorera la vie des entreprises et des particuliers en Afrique australe, ainsi que celle des travailleurs américains aux États-Unis.

Ce qui est unique dans ce projet, c'est qu'il ne s'agit pas seulement d'un (inaudible) ferroviaire, ce qui est, en soi, vraiment essentiel pour l'Afrique. À l'heure actuelle, il n'y a pas de voie ferrée transcontinentale. Et donc, cela va maintenant s'étendre de la Zambie à la RDC en passant par l'Angola. Et puis, à partir de la Zambie, le chemin de fer peut se connecter au chemin de fer Tazara qui traverse la Tanzanie, jusqu'à l'océan Indien. Cela permettra donc à toutes les collectivités le long de la voie ferrée de s'impliquer dans l'utilisation de cette voie pour développer leurs propres ressources, notamment l'agriculture, l'énergie solaire. Nous verrons le wifi, l'accès à Internet et nous verrons l'accès à l'exploitation minière. Et donc nous ferons venir des entreprises américaines avec une technologie qui aura un impact vraiment important, je pense, sur le développement économique de la région.

Rien qu'en Angola, 40 % de la population vit à moins de 50 kilomètres de la voie ferrée de Lobito. Le genre d'interventions que nous verrons dans le cadre de ce projet aura donc un impact énorme sur ces familles et ces communautés. Nous allons voir des entreprises américaines comme Sun Africa, qui apporte de l'énergie propre à la région, qui apportera également de l'eau propre à de nombreuses familles et collectivités. Nous verrons la société de télécommunications américaine Africell continuer à élargir son engagement. Nous verrons l'Acrow Bridge Corporation, qui construira 186 ponts en acier, des ponts durables, rien qu'en Angola. Nous verrons la société américaine KoBold, une société minière pionnière qui se sert de l'IA pour développer une structure minière. Ce ne sont donc là que quelques exemples d'entreprises qui travailleront dans cette région.

Nous avons également combiné les investissements du secteur privé et ceux du secteur public. Je pense que vous connaissez beaucoup d'agences gouvernementales et de départements des États-Unis qui essaient de promouvoir le commerce et l'investissement, y compris l'Ex-Im Bank, l'Agence pour le commerce et le développement, l'USAID, la Société de financement du développement, (inaudible).  Toutes ces entités gouvernementales investissent donc en partenariat avec ces entreprises du secteur privé, avec l'Africa Finance Corporation. Nous avons également fait appel à la Banque africaine de développement et à des partenaires du G7 comme l'Italie. C'est donc ce consortium massif d'entreprises et du secteur public, le gouvernement, qui travaillent ensemble pour répondre aux besoins d'intégration régionale et d'infrastructure de l'Afrique australe. Il contribuera également aux priorités de l'UA, aux priorités en matière d'infrastructures et aux priorités de développement de la zone de libre-échange continentale.

Ainsi, lorsque nous étions à Luanda, le président Lorenzo a dit au président Biden en décembre 2022 : vous nous avez promis que vous fourniriez un soutien aux infrastructures pour l'Afrique ; vous nous avez dit que vous en reconnaissiez l'importance pour l'Afrique comme pour votre propre pays, les États-Unis, et vous avez tenu vos promesses pour nous. C'était donc un moment vraiment enthousiasmant, et même s'il faudra un certain temps pour que les fruits de toutes ces initiatives et contrats aient un impact, nous croyons sincèrement que cela aura un impact révolutionnaire en Afrique australe, et nous croyons qu'il y a un fort élan de toutes les parties prenantes qui continueront de progresser et d'améliorer la vie des populations en Afrique et aussi des entreprises et des travailleurs américains ici aux États-Unis.

Voilà donc quelques informations sur le contexte de ce projet et sur les raisons pour lesquelles nous pensons qu'il était si important et révélateur de l'approche plus large de l'administration Biden à l'égard de notre engagement en Afrique.

Je vais m'arrêter là pour répondre à quelques questions.

MODÉRATRICE : Parfait. Merci beaucoup pour cette allocution. Nous allons donc passer aux questions. Nous allons commencer par les questions des journalistes présents dans la salle.  Veuillez lever la main si vous avez une question, puis indiquer votre nom, votre organe de presse et votre pays avant de poser votre question. Et pour les journalistes qui participent sur Zoom, assurez-vous que votre pseudonyme comprend votre nom et votre organe de presse. Et pour poser une question, il suffit de cliquer sur l'icône « lever la main » en bas de votre écran.

Nous allons commencer par vous, s'il vous plaît.

QUESTION : Merci à vous deux. Je m'appelle Ajong Mbapndah, je suis originaire du Cameroun.  Je travaille pour Pan African Visions. La visite du président Biden intervient à un moment où une nouvelle administration arrive. Alors, quelles garanties ou quels mécanismes sont-ils en place pour s'assurer que le projet de corridor de Lobito survivra à son administration ?

MADAME LA SOUS-SECRÉTAIRE PHEE : Bien sûr. Eh bien, en ce qui concerne le moment de la visite, comme je l'ai dit, c'est lors de ce sommet en décembre 2022 que le président Biden s'est engagé à soutenir un investissement majeur dans les infrastructures en Afrique. Et vous m'avez entendue décrire le nombre des entreprises impliquées, celui des agences gouvernementales impliquées, les autres institutions comme la Banque africaine de développement, l'Africa Finance Corporation, les partenaires du G7. Il a donc fallu un certain temps pour mettre en place cette proposition dans son intégralité, et elle continue d'évoluer. D'autres entreprises, d'autres partenaires voient les avantages de ce projet, donc il grandit chaque jour.  Nous estimons donc qu'il s'agit d'une situation mutuellement bénéfique pour toutes les personnes concernées. C'est une victoire pour le secteur privé américain. C'est une victoire pour les Africains qui bénéficient de l'innovation du secteur privé américain. Cela favorisera le développement en Afrique ; cela créera des emplois en Amérique.

Nous pensons donc que cette dynamique va continuer de progresser et de s'étendre. Et encore une fois, comme je l'ai dit, cela prendra un certain temps, mais nous croyons que les gouvernements de la région sont engagés, que les collectivités qui en bénéficieront sont engagées, et que les engagements du secteur privé et du secteur public se concrétiseront.

MODÉRATRICE : Merci. D'autres questions dans la salle ? Oui, s'il vous plaît.

QUESTION : Merci. Je m'appelle Yuko Mukai, du journal japonais Yomiuri. Et mes questions portent sur – comme on le sait à propos de la Chine et de la Russie, leur influence sur l'Afrique augmente. Alors pourquoi, d'un point de vue de situation géopolitique, pourquoi pensez-vous que l'Afrique est importante pour les intérêts nationaux des États-Unis ? Et aussi – le président Biden se retirera bientôt en janvier, et vous – vous soulignez tous à quel point l'Afrique est importante, mais il quitte bientôt ses fonctions ; il me semble donc que le message est un peu faible, qu'un présent démissionnaire soit en visite là-bas dans les dernières minutes de son administration. Pourquoi – ne l'a-t-il pas fait – cela ne s'est-il pas produit plus tôt dans —

MADAME LA SOUS-SECRÉTAIRE PHEE : Permettez-moi de répéter ce que je viens de dire, parce que je n'ai peut-être pas été claire. Le type d'investissement pour le projet du corridor de Lobito que j'ai décrit est important et multidimensionnel, impliquant de multiples parties prenantes. Il a donc fallu légitimement et sincèrement deux ans pour développer ce projet, et nous pensons que c'est un projet qui est bon pour les Africains parce qu'il apporte le meilleur de la technologie américaine – l'innovation dans le secteur de l'énergie, dans le secteur des minéraux essentiels, dans le secteur agricole, dans le secteur des infrastructures. Nous apporterons donc une technologie innovante et de pointe qui aura un impact positif en Afrique australe, en Angola, en RDC et en Zambie.

Nous pensons que les pratiques des entreprises américaines bénéficient à l'Afrique, aux Africains et à l'Afrique, parce que nous allons élever les normes – normes du travail, normes environnementales. Nous voulons aider les Africains à utiliser les ressources qu'ils ont sous le pied au profit des collectivités d'où ils viennent. C'est donc le genre d'approche que les États-Unis adopteront et qu'ils ont adoptée, qui la distingue des autres partenaires en Afrique. Et c'est pourquoi je crois que nos partenaires africains accueillent favorablement l'engagement des États-Unis.

De plus, on en a parlé – vous le savez peut-être – le G7, Japon y compris – a fait part de son intérêt à aider les pays du Sud, à aider avec les infrastructures. Nous avons donc, je pense, un intérêt mutuel à voir ce projet réussir, car il pourrait servir de modèle pour d'autres parties de l'Afrique et pour d'autres parties du Sud. L'Afrique est importante. D'ici 2070, la moitié de la population mondiale sera originaire d'Afrique. Il est important que nous ayons une relation saine et productive avec l'Afrique. Il est important que nous aidions l'Afrique à réussir en termes de création d'emplois et de stabilité économique et politique. Je pense donc que de nombreux observateurs responsables apprécient cette valeur, et que ce n'est pas lié à une administration particulière.

MODÉRATRICE : Merci. J'aimerais aller en ligne pour quelques questions. Mayra, je crois que vous avez levé la main en premier. Pourriez-vous s'il vous plaît venir devant la caméra et désactiver le mode silencieux et indiquer votre nom, votre organe de presse et votre question, s'il vous plaît ?

QUESTION : Bien sûr. Je m'appelle Mayra de Lassalette, du service portugais de Voice of America. Et nous avons couvert la visite du président Biden en Angola. Et pendant son séjour, de nombreux Angolais – notamment des dirigeants de l'opposition et de la société civile – espéraient que les opérations commerciales avec les États-Unis apporteraient plus de transparence dans un pays entaché de corruption. Ma question à la sous-secrétaire est la suivante : comment les États-Unis peuvent-ils garantir la responsabilité dans le financement du projet de corridor de Lobito ? Merci.

MADAME LA SOUS-SECRÉTAIRE PHEE : Merci pour ces questions, et le président a lui-même pu discuter de ces questions avec les membres de la société civile qu'il a rencontrés. J'ai moi-même rencontré des membres de la société civile, ainsi que le vice-président de l'UNITA. Et voici ce que nous leur avons dit : nous avons signé plusieurs accords techniques avec des ministères du gouvernement angolais pour les aider à gérer les contrats d'une manière transparente et compétitive, nous contribuons donc aux efforts du gouvernement angolais pour remédier à ses antécédents négatifs de corruption. Je pense donc que c'est une façon importante de promouvoir, encore une fois, la transparence et la compétitivité dans le processus de passation de marchés afin que les ressources et les investissements soient utilisés au profit du peuple angolais. Je pense qu'il est important de noter, comme je l'ai dit plus tôt, que le corridor de Lobito s'étendra aux provinces angolaises, et traditionnellement, une grande partie du développement en Angola s'est faite uniquement sur la côte et il est important que nous atteignions les provinces.

Deuxièmement, les entreprises américaines impliquées entendent elles-mêmes veiller, comme je l'ai dit, à établir des normes élevées en termes d'État de droit et de normes environnementales et de travail. Elles s'efforceront elles-mêmes de faire en sorte que l'on obtienne des résultats positifs. Et puis troisièmement, je pense que des gens comme vous, Myra, et la société civile ont également un rôle à jouer pour mettre en lumière ce qui est fait pour que nous assumions ces engagements et ces objectifs que nous nous sommes fixés.

Merci.

MODÉRATRICE : Merci beaucoup. Allons à une autre question en ligne. Mouctar, pourriez-vous s'il vous plaît venir devant la caméra et poser votre question ?

QUESTION : Oh, oui, bonjour. Si vous me le permettez, je vais passer de l'Angola à l'Afrique de l'Ouest et particulièrement à la Guinée, qui est un autre pays riche. En Guinée, la région du général Mamady Doumbouya n'a pas tenu ses promesses d'organiser des élections équitables après une période de transition plus courte. Ce n'est pas seulement en Guinée. C'est ce qui se passe au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Depuis son arrivée au pouvoir en 2021, Mamady Doumbouya a emprisonné ses opposants ou les a contraints à l'exil. Il a coupé Internet. Il a fermé des radios et des chaînes de télévision. Et maintenant, des enlèvements se produisent presque tous les mois. Et il n'y a eu, et il n'y a toujours pas, de pression de la part de la communauté internationale.

Et ma question – je me pose la question – vous quitterez vos fonctions en janvier. Votre administration quittera ses fonctions en janvier prochain, et je me demande, lorsque vous devrez informer votre prochain successeur, le prochain responsable des affaires africaines de l'administration Trump, ce que vous recommanderiez ou suggéreriez à propos de cette question ? Et aussi, sachant que les deux partis politiques américains sont d'accord sur certains dossiers de politique étrangère, acceptez-vous la même politique ou un changement ? Et pour finir, sur le plan personnel, je tiens à vous remercier de nous avoir informés pendant ces quatre années. Je ne sais pas s'il s'agit de votre dernier point de presse, mais je vous souhaite bonne chance dans votre carrière. Merci.

MADAME LA SOUS-SECRÉTAIRE PHEE : Merci beaucoup pour cette question importante. Je peux vous parler de l'approche que nous avons suivie face à la question épineuse de la défaillance de la gouvernance démocratique en Afrique de l'Ouest. Il nous paraît désolant que le peuple de Guinée-Conakry, comme vous l'avez dit, ainsi que de nombreux habitants du Sahel, perdent la possibilité de décider de leur propre avenir – ce qui est vraiment le but de la démocratie, de rendre possibles la prospérité et les opportunités pour les personnes et les communautés, et de s'assurer que les ressources gouvernementales sont utilisées au profit de la population.

Il y a donc eu différentes façons d'aborder ce défi. Je sais qu'en Guinée, en 2021, il y avait beaucoup d'espoir que le changement apporterait un système de gouvernance moins corrompu et plus équitable. Malheureusement, comme vous l'avez souligné, la transition promise a été très lente à se produire. Je comprends qu'il y a eu des avancées récentes liées à un référendum sur la constitution, mais je comprends la perception que ces mesures ont tardé à venir et n'ont pas encore permis d'atteindre l'objectif des Guinéens s'agissant de ce que leur gouvernement pourrait et devrait être pour le peuple.

Comme vous le savez, la CEDEAO s'est heurtée à des difficultés pour essayer de gérer et de faire face à ces prises de pouvoir irrégulières – aux déviations par rapport aux constitutions – observées dans la plupart des pays du Sahel occidental. Et je pense que vous pouvez voir que la communauté internationale a essayé de diverses façons de faire pression sur ces gouvernements dirigés par l'armée pour qu'ils reviennent à l'ordre constitutionnel et pour s'assurer qu'ils répondent aux besoins de leurs citoyens.

Nous n'avons donc pas réussi, vous n'avez pas réussi. Cela reste très désolant, je pense, pour tous ceux qui aiment l'Afrique de l'Ouest, et c'est une question sur laquelle nous devons continuer à travailler. Nous devons continuer à promouvoir la justice, nous devons continuer à promouvoir la primauté du droit et nous devons continuer à promouvoir l'utilisation équitable des ressources nationales au profit des pays – et non pour enrichir des poches de certains dirigeants ou pour qu'elles soient extraites par d'autres gouvernements étrangers. Merci.

MODÉRATRICE : Merci. Nous allons prendre une autre question en ligne. Omar, pourriez-vous s'il vous plaît venir devant la caméra, identifier votre organe de presse et poser votre question ?

QUESTION : (Inaudible.) Vous m'entendez ?

MODÉRATRICE : Bonjour, Omar. Nous vous entendons.

QUESTION : Oh bien, bien. Je ne suis pas sûr de pouvoir allumer ma caméra car (inaudible) probablement un problème avec le réseau. Mais si vous m'entendez, alors je peux parler dans le micro.

MADAME LA SOUS-SECRÉTAIRE PHEE : Pas de problème.

QUESTION : Très bien, merci. J'ai donc déjà envoyé quelques questions, mais je veux aussi poser ma question en ce qui concerne les réalités de la Gambie maintenant. Je sais, bien sûr, que les États-Unis ont été un très bon partenaire du gouvernement gambien au cours des dernières années. Nous sommes dans une situation très précaire. Il est possible que des poursuites soient intentées à l'encontre de l'ancien président Yahya Jammeh et de ses complices. La CEDEAO a déjà donné le feu vert pour établir un tribunal hybride pour juger ces affaires. Mais j'ai interviewé hier Reed Brody, bien sûr, un avocat international basé aux États-Unis. Et il m'a dit que ce qui est le plus difficile maintenant, c'est d'avoir un financement – des fonds pour établir le tribunal, et bien sûr des fonds pour s'assurer que le tribunal fonctionne et pour s'assurer que les objectifs du tribunal sont atteints.

Je veux donc juste savoir si le gouvernement américain a l'intention de collaborer avec le gouvernement gambien pour faciliter ce processus afin d'assurer la justice et (inaudible) pour les victimes des violations des droits de l'homme sous le règne de 22 ans de l'ancien président Yahya Jammeh. Merci.

MADAME LA SOUS-SECRÉTAIRE PHEE : Merci. Et je veux juste dire à quel point nous nous réjouissons que la CEDEAO ait soutenu la mise en place du tribunal hybride. Vous savez peut-être que le département d'État a un bureau spécialisé dans la justice pénale mondiale, et que ce bureau a fourni une assistance technique dans le cadre de la mise en place de la cour. Et nous pensons que c'est important pour la responsabilisation et le progrès pour la Gambie. Et la personne à qui vous avez parlé a raison : il est souvent difficile pour ces tribunaux de s'assurer qu'il y a un financement continu et une attention continue. Nous ferons donc de notre mieux pour vous soutenir, pour aider le peuple gambien à parvenir à la responsabilisation que vous souhaitez.

MODÉRATRICE : Super, merci. Je pense que nous avons le temps de poser une autre question, si nous pouvons être très brefs. Julian, à vous, s'il vous plaît. Julian, pouvez-vous désactiver le mode silencieux et poser votre question ? Dans le cas contraire, nous passerons à quelqu'un d'autre.

QUESTION : Oui, je suis là. Pouvez-vous – pouvez-vous m'entendre ?

MODÉRATRICE : Oui, nous vous entendons maintenant.

QUESTION : D'accord, super, oui. Merci beaucoup. Beaucoup de questions sur Lobito, alors permettez-moi de poser une question sur la diplomatie et la résolution des conflits dans la région. Nous avons vu que les Rwandais ne veulent pas participer, ou veulent en fait y participer, mais seulement à condition que le Congo ait des pourparlers directs avec le M23. Je me demande, Madame la sous-secrétaire Phee, si vous pouvez parler un peu de ce qu'est alors la position des États-Unis, si vous adoptez le point de vue des Congolais – le point de vue des Rwandais qui reviennent en quelque sorte une dernière fois sur ce processus de Luanda, et où le président a été associé – le président Biden a été associé à tout ce processus pendant qu'il était en Angola. Merci.

MADAME LA SOUS-SECRÉTAIRE PHEE : Bien sûr. Eh bien, comme vous le savez, le président Biden avait demandé à la directrice du renseignement national, Avril Haines, d'utiliser les ressources du renseignement américain pour s'assurer que la RDC et le Rwanda respectent les engagements qu'ils avaient pris de désamorcer la situation dans l'est de la RDC dans le cadre du processus de Luanda. C'était évidemment un sujet de discussion lorsqu'ils se sont rencontrés à Luanda, et comme vous le savez, le département d'État et le Bureau du DNI ont été fortement impliqués dans le soutien à l'Angola et dans son dialogue avec le Rwanda et la République démocratique du Congo.

Julian, il y a une voie à suivre ici que les parties – les Angolais, nous et d'autres partenaires – ont aidé à ouvrir au cours de l'année écoulée, et cette voie implique un plan de neutralisation pour faire face aux FDLR, ce qui est quelque chose – un groupe que le Rwanda trouve odieux et qui le préoccupe. Il s'agit d'un plan sérieux. Il existe également une voie sérieuse pour relever le défi du M23, qui, au moment où nous parlons, se livre à des opérations militaires, prend des territoires dans l'est de la RDC et répand la terreur au sein de la population locale.

Le président Kenyatta a accepté de faciliter la négociation des pourparlers entre le M23 et la RDC. La Communauté de l'Afrique de l'Est a soutenu le transfert à l'Union africaine de ce mandat de lutte contre les groupes armés dans l'est de la RDC. Le président Kenyatta était d'ailleurs à Luanda le week-end dernier lorsque les Angolais (inaudible) le sommet.

Nous sommes donc reconnaissants du fait que le président Tshisekedi se soit rendu en Angola pour essayer de trouver une solution. Comme je l'ai dit, je pense qu'il existe des plans et des possibilités pour répondre aux principales préoccupations des deux parties, y compris les préoccupations du Rwanda concernant le M23. J'espère donc que les parties pourront trouver un moyen de reprendre les discussions. Je sais que les Angolais restent déterminés et nous entendons exhorter toutes les parties à continuer de s'attaquer aux questions difficiles qui les divisent depuis tant d'années.

MODÉRATRICE : Merci beaucoup. Ceci met fin à la séance de questions-réponses. Madame la sous-secrétaire Phee, un mot en conclusion ?

MADAME LA SOUS-SECRÉTAIRE PHEE : Eh bien, je veux simplement vous remercier tous de vous être joints à moi et du travail important que vous accomplissez pour mettre en valeur l'Afrique. C'est important. Il est important que l'on en parle à Washington et il est important que les points de vue de Washington soient connus dans les pays africains. J'apprécie donc le rôle que vous jouez tous. Merci beaucoup de vous être joints à nous aujourd'hui.

MODÉRATRICE : Je suis désolé que nous n'ayons pas pu répondre à toutes les questions sur Zoom, mais je tiens à remercier la sous-secrétaire Phee de nous avoir accordé ce temps aujourd'hui, ainsi que tous les journalistes qui se sont joints à nous en personne et via Zoom.  Ceci conclut le point de presse d'aujourd'hui. Merci beaucoup.


Voir le contenu d'origine : https://www.state.gov/briefings-foreign-press-centers/president-bidens-historic-trip-to-angola

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

 


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