Friday, October 11, 2024

Point de presse numérique : l’avenir du rôle du PEPFAR, le plan présidentiel d’aide d’urgence des États-Unis à la lutte contre le sida, en Afrique

Department of State United States of America

Traduction fournie par le département d'État des États-Unis à titre gracieux



Département d'État des États-Unis
Centre médiatique régional pour l'Afrique
Monsieur l'ambassadeur John N. Nkengasong, coordonnateur des États-Unis pour la lutte mondiale contre le sida et haut responsable du Bureau de la sécurité et de la diplomatie sanitaires mondiales
Le 10 octobre 2024

MODÉRATEUR : Bonjour à tous ceux qui nous rejoignent de tout le continent. Nous accueillons aujourd'hui l'ambassadeur John N. Nkengasong, haut responsable du Bureau de la sécurité et de la diplomatie sanitaires mondiales, et coordonnateur des États-Unis pour la lutte mondiale contre le sida. L'ambassadeur Nkengasong nous parlera du PEPFAR, le plan présidentiel d'aide d'urgence des États-Unis à la lutte contre le sida, de l'importance de l'établissement de solides partenariats public-privé pour assurer la viabilité de la riposte, de la prise en charge de la riposte au VIH/sida par les gouvernements et de leur leadership dans ce domaine.

Donc, comme toujours lors de nos points presse, nous commencerons par l'allocution d'ouverture de l'ambassadeur Nkengasong, puis nous passerons à vos questions. Nous essaierons de répondre au plus grand nombre possible.

Là-dessus, je laisse la parole à l'ambassadeur Nkengasong pour son allocution d'ouverture.

MONSIEUR L'AMBASSADEUR NKENGASONG : Merci. Bonjour à tous. Permettez-moi de vous souhaiter à tous à nouveau chaleureusement la bienvenue. Je suis très heureux de voir certains visages familiers sur cette plate-forme. Les médias et la presse jouent un rôle essentiel dans notre réponse collective aux menaces de maladies, et même dans nos programmes collectifs de santé sur le continent. C'est donc pour moi un honneur de continuer à échanger avec vous tous sur cette plateforme.

Cet après-midi, je suis à Gaborone, au Botswana, et j'ai passé la semaine dernière en Afrique du Sud pour sensibiliser le public à deux questions. La première a trait à une feuille de route, notre réflexion sur l'approche de notre parcours sur la voie des objectifs de 2030 et au-delà, en poursuivant les actions de lutte contre le VIH/sida que nous menons depuis 21 ans dans le cadre du PEPFAR, le plan présidentiel d'aide d'urgence des États-Unis à la lutte contre le sida.

Il est temps d'en parler car nous avons fait d'énormes progrès. Un pays comme le Botswana a atteint les trois objectifs de 95 fixés par l'ONUSIDA, un programme commun des Nations unies contre le sida, selon lequel nous devons essentiellement, d'ici 2025, nous assurer que chaque pays identifie 95 % des personnes touchées, qui doivent connaitre leur statut, que 95 % d'entre elles sont sous traitement et que la charge virale de 95 % d'entre elles est supprimée. Le Botswana a atteint cet (inaudible). La lutte contre le VIH/sida n'est pas terminée, nous devons donc poursuivre ces actions de riposte, continuer à traiter les personnes infectées et prévenir les nouvelles infections.

Je pense que globalement, au cours des 21 dernières années, le PEPFAR a investi plus de 110 milliards de dollars, et au Botswana, il a investi plus d'un milliard de dollars dans le cadre de notre partenariat avec le gouvernement, ce qui a contribué à la réussite que je viens de vous décrire.

Comme je l'ai dit, le PEPFAR s'est engagé à accompagner le peuple botswanais vers une génération sans sida, d'ici 2030 nous l'espérons. J'attends donc avec impatience la conversation passionnante et productive que nous aurons cet après-midi.

MODÉRATEUR : D'accord. Merci beaucoup, Monsieur l'Ambassadeur Nkengasong. Nous allons maintenant commencer la partie questions-réponses du point presse d'aujourd'hui. Nous vous demandons donc de bien vouloir poser des questions courtes et de vous limiter à une seule question, qui doit porter sur le sujet de la séance d'information d'aujourd'hui, à savoir le rôle du PEPFAR en Afrique à l'avenir.

Pour notre première question, j'aimerais donner la parole à Mme Fumbe Chanda de Prime TV, en Zambie, et la question est la suivante, Monsieur l'ambassadeur Nkengasong : « Comment travaillez-vous avec les pays respectifs pour assurer la durabilité au cas où le PEPFAR prendrait fin un jour ? Les systèmes de santé africains pourront-ils fonctionner de manière autonome ? »

MONSIEUR L'AMBASSADEUR NKENGASONG : Absolument, c'est une très bonne question, Fumbe, car nous devons penser à l'avenir. Le VIH est malheureusement un virus très intelligent. C'est un rétrovirus, ce qui signifie qu'il faudra déployer des efforts considérables, si nous avons la chance de disposer d'un vaccin et d'un remède, pour pouvoir dire que nous avons éradiqué le VIH ou éliminé le VIH, tout comme nous l'avons fait pour la polio – nous le faisons pour la polio ou la variole.

Cela signifie que nous devons réfléchir aux moyens de poursuivre les progrès que nous avons réalisés au cours des 21 dernières années en maintenant les personnes sous traitement et en veillant à ce que le nombre de personnes nouvellement infectées diminue. Le dialogue est donc ouvert : comment atteindre nos objectifs pour 2030, dont nous sommes tous convenus dans le cadre des objectifs de développement durable, afin de mettre fin à la menace du VIH/sida pour la santé publique et de nous projeter au-delà de 2030 ? La réalisation de ces objectifs passe par des conversations claires avec les pays partenaires tels que le Botswana sur les questions suivantes :  que pouvons-nous faire pour poursuivre sur cette voie ? Il ne s'agit pas de mettre fin au PEPFAR ; Il s'agit plutôt de définir la voie à suivre sur la base de nos succès passés.

MODÉRATEUR : Merci beaucoup, Monsieur l'ambassadeur. La deuxième question d'aujourd'hui nous vient de M. Mqondisi Dube de Voice of America au Botswana, et c'est la suivante : « Monsieur l'ambassadeur, pensez-vous que l'on puisse considérer le VIH/sida comme la pandémie "oubliée" ? Et parmi d'autres menaces mondiales émergente telles que la COVID-19, la mpox, le changement climatique, et les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, quel impact ceux-ci ont-ils eu sur le financement pour les programmes de lutte contre le VIH au – pas seulement au Botswana, mais en Afrique en général ? »

MONSIEUR L'AMBASSADEUR NKENGASONG : Absolument. Je tiens d'abord à dire que le VIH/sida n'est pas une maladie du passé. C'est une maladie du présent. Et nous devons veiller à ne pas être vulnérables du fait de notre propre réussite. Nous avons obtenu d'excellents résultats en termes de contrôle du VIH. La lutte n'est pas terminée.

Je voudrais donc juste vous faire part de quelques chiffres que j'ai cités précédemment. L'année dernière, seulement au Botswana, le pays a enregistré 4 200 nouveaux cas d'infection, dont beaucoup chez des jeunes. Je ne pense pas que nous ayons – dans ce pays, enregistré 4 000 cas de variole ou de toute autre maladie émergente. Le VIH est donc toujours là. Le VIH continue de tuer des gens, et si nous savons que, selon les données d'ONUSIDA, l'année dernière seulement, 650 000 personnes dans le monde sont mortes du VIH/sida, 60 % d'entre elles se trouvaient en Afrique, 60 % d'entre elles. Et je ne pense pas que la mpox ait tué 450 000 personnes en un an ; cela représente 60 % des décès, des décès dans le monde. Le VIH est donc toujours présent.

Ce qui est dommage et une mise en garde pour nous tous, c'est que le VIH est une pandémie cachée. Il n'apparaît pas comme ça. Il est très discret dans nos communautés et se propage silencieusement. C'est pourquoi il n'est pas très visible. Et grâce au succès, au succès remarquable que la plupart – que nous avons obtenu au cours des deux dernières décennies, nous n'allons pas dans les cliniques et nous ne voyons pas le visage du VIH et le visage hideux du VIH partout. C'est pourquoi il est juste de dire qu'il n'est plus aussi visible qu'avant sur le radar politique de nombreux pays.

C'est l'une des raisons pour lesquelles j'entame une tournée sur le continent afin de rencontrer les plus hauts dirigeants de chaque pays – pour leur dire, écoutez, nous avons fait des progrès, mais la lutte contre le VIH/sida n'est pas terminée, elle n'est pas finie. Vous devez continuer à mobiliser vos propres ressources dans la lutte, tout comme nous engageons les ressources américaines. Vous devez concevoir vos programmes de manière à ce qu'ils puissent répondre aux besoins actuels et remédier aux inégalités qui existent chez les jeunes enfants, les adolescentes et les jeunes femmes, ainsi qu'au sein des populations clés.

Je pense donc qu'il faut toujours se rappeler d'où nous venons, et se rappeler que si nous ne parvenons pas à poursuivre nos actions de riposte, le visage hideux du VIH que nous avons vu il y a 20 ans émergera au Botswana et dans de nombreux pays d'Afrique.

MODÉRATEUR : Merci beaucoup, Monsieur l'ambassadeur. Nous avons une question en direct de Carmen Paun de Politico. Je vais inviter Carmen à poser sa question en direct.

QUESTION :  Bonjour, merci beaucoup. Bonjour de Washington. Monsieur l'ambassadeur, je voulais juste vous demander comment se présente l'avenir du PEPFAR en Afrique après 2030. Prévoyez-vous en quelque sorte moins de financement, moins d'implication de la part des États-Unis ? À quoi ressemblera exactement cet engagement après 2030, pour autant que vous puissiez le dire à ce stade ?

MONSIEUR L'AMBASSADEUR NKENGASONG : Merci. Merci, Carmen. Et merci de m'avoir retrouvé au Botswana. Carmen est toujours l'une de ces ardentes défenseuses du PEPFAR et de la lutte contre le VIH.

Permettez-moi donc de vous dire ceci, Carmen : je pense que ma plus grande priorité aujourd'hui est de travailler avec vous et avec d'autres, avec notre société civile, et de continuer à inciter tout le monde à reconnaître que la lutte contre le VIH/sida n'est pas terminée. Ma priorité absolue est de continuer à travailler avec le Congrès pour obtenir une réautorisation sans réserve pour cinq ans, ce qui nous permettrait d'atteindre notre objectif de 2030. Ce segment est donc très important, car lorsque nous pensons à l'après-2030, nous pensons avant tout à la voie à suivre vers 2030. C'est très important, car l'après-2030 dépendra de notre succès jusqu'en 2030. À l'approche de 2030, je veux dire que nous avons progressé dans la lutte contre le VIH, ou que nous n'avons rien accompli dans la lutte contre le VIH ou que nous sommes parvenus à quelque chose dans la lutte contre le VIH. C'est à cela que ressemblera 2030.

Je pense donc que ma priorité ici est de travailler avec tout le monde, principalement avec le Congrès, pour obtenir une réautorisation sans réserve de cinq ans. De cette manière, nous pourrons avoir une conversation durable avec les pays partenaires et leur dire : « Écoutez, abordons notre parcours sur la voie de 2030 dans un esprit de responsabilité et de responsabilisation communes. » Nous avons mis – le gouvernement américain ne conçoit pas la lutte contre le VIH dans une perspective transactionnelle. Nous n'avons pas – nous sommes un partenaire engagé et fier. Nous l'avons fait avec succès et impact au cours des 21 dernières années, et nous n'allons pas baisser les bras.

Après 2030, les résultats permettront de définir une voie à suivre. Mais permettez-moi de dire ceci en guise de conclusion : les États-Unis œuvrent dans le domaine de l'aide extérieure depuis 1961, sous la présidence de Kennedy. Et je ne pense pas que l'aide extérieure, en particulier pour les programmes de santé, sera supprimée. L'avenir du PEPFAR après 2030 dépendra de notre réussite et de plusieurs autres facteurs déterminants, dont je ne peux pas prédire l'évolution en 2030 dans l'état actuel des choses.

MODÉRATEUR : Merci, Monsieur l'ambassadeur. Nous avons une question de M. Elton Mulenga, journaliste indépendant de Zambie. C'est la suivante : « Le PEPFAR renforce-t-il les capacités du personnel médical dans les pays bénéficiaires ? »

MONSIEUR L'AMBASSADEUR NKENGASONG : Le PEPFAR – nous n'insistons pas assez dans le programme PEPFAR sur la composante de renforcement des capacités. Pour vous donner quelques chiffres, le PEPFAR a facilité le renforcement de plus de 3 000 laboratoires, des laboratoires gouvernementaux, en Afrique. Nous avons formé plus de 240 000 travailleurs de la santé. Nous avons renforcé plus de 170 000 établissements de santé sur le continent. Et nous avons soutenu – nous avons joué un rôle essentiel dans le renforcement des systèmes d'information, des systèmes de surveillance et de la gestion de la chaîne d'approvisionnement en produits de base dans de nombreux pays africains, qui ont servi de plateforme pour permettre aux pays de répondre à d'autres menaces de maladies auxquelles ils sont actuellement confrontés, notamment la mpox, la COVID.

Une grande partie des succès face à la COVID que nous avons constatés en Afrique reposaient sur les travaux mis en place par le PEPFAR. Nous sommes donc très fiers d'être les partenaires du renforcement des systèmes de santé sur le continent. Nous n'aurions jamais atteint les objectifs de sauver 25 millions de vies, de faire en sorte que 5,5 millions d'enfants naissent séronégatifs sans des systèmes très solides, sans le développement des capacités sur le continent. C'est l'un de ces programmes qui (inaudible) les connaissances qui bénéficieront à tous. Le PEPFAR a transformé le paysage de la santé publique mondiale en Afrique.

MODÉRATEUR :  Bien. Merci beaucoup, Monsieur l'ambassadeur. Nous avons d'autres questions qui nous ont été posées par des journalistes à l'écoute. L'une d'entre elles émane de Lilys Njeru, du Nation Media Group, un très grand journal kenyan. La question est la suivante : « Un récent rapport publié par l'ONUSIDA montre que des progrès significatifs ont été réalisés au Kenya. Le nombre de personnes recevant un traitement a presque doublé. Cependant, les enfants sont toujours à la traîne en termes d'accès au traitement. » Elle donne ensuite quelques chiffres. « Pourriez-vous commenter le phénomène du retard des enfants en termes d'accès au traitement ? »

MONSIEUR L'AMBASSADEUR NKENGASONG : La situation du retard en ce qui concerne les enfants est préoccupante et devrait l'être pour tous ceux qui se sentent concernés. Si l'on pense aux inégalités en matière de santé mondiale et de santé publique, à l'accès des enfants aux traitements et à la poursuite de la suppression de la charge virale chez les enfants, c'est vraiment quelque chose que nous devrions tous prendre au sérieux, et le PEPFAR en fait une priorité. Le PEPFAR a annoncé l'année dernière une initiative spéciale intitulée « accouchement sans risque et bébés en bonne santé ». Il s'agit d'une initiative de 40 millions de dollars qui vise à renforcer, à continuer à renforcer nos partenariats pour combler les écarts que vous venez de mentionner.

Et ce n'est pas seulement le cas au Kenya. Nous le constatons partout dans le monde, dans tous les pays aidés par le PEPFAR, et nous travaillons avec l'ONUSIDA, le Fonds mondial et d'autres partenaires pour lancer une alliance de lutte contre le VIH/sida chez les enfants. La question clé est toujours la suivante : où sont les enfants ? Où les trouvons-nous ? Comment les atteindre ? Et comment s'assurer qu'ils restent sous traitement une fois qu'ils l'ont commencé ? Et surtout, il faut s'attaquer aux problèmes de la stigmatisation liée à l'identification des enfants et s'assurer qu'ils restent sous traitement. Quel type de régime devrions-nous avoir qui soit facile à utiliser pour les enfants, et ce pour leur vie entière ? Nous avons fait des progrès, mais il reste encore beaucoup à faire pour remédier aux inégalités s'agissant des enfants.

MODÉRATEUR : Très bien. Merci. Merci beaucoup. Nous avons également une question du Kenya, de John Muchangi, qui écrit pour The Star. La question est la suivante : « Quel est le plan du PEPFAR pour promouvoir l'accès à la thérapie antirétrovirale injectable à longue durée d'action et au nouveau produit injectable » je déforme peut-être certains de ces termes – « la prophylaxie pr­é-exposition lenacapavir en Afrique ? » Je m'excuse si j'ai mal compris ces termes.

MONSIEUR L'AMBASSADEUR NKENGASONG : Non, c'est bien ça, Johann. Nous pensons que les nouveaux développements survenus ces deux derniers mois, c'est-à-dire les résultats d'études menées en Afrique, montrent que l'administration de médicaments injectables préventifs à longue durée d'action peut limiter l'apparition de nouvelles infections de près de 100 %, s'ils sont administrés deux fois par an. C'est le cas du lenacapavir, produit par Gilead. Cela nous semble très prometteur.

Nous avons des conversations très actives avec les dirigeants de Gilead. Nous nous sommes rencontrés à deux reprises lors de l'Assemblée générale des Nations unies et, la semaine prochaine déjà, nous nous réunirons à nouveau avec le Fonds mondial et la Fondation Gates – Bill et Melinda Gates – pour discuter des questions de tarification et d'accès. Nous pensons que cela pourrait changer la donne si nous l'utilisions de manière très ciblée, en identifiant véritablement la population ou la sous-population à risque, et si nous allons vraiment sur place pour administrer les médicaments à grande échelle et de manière cohérente. Car n'oubliez pas que vous devez utiliser ces médicaments ou ces injections deux fois par an pour le reste de votre vie. Nous sommes optimistes et pensons que nous parviendrons à un terrain d'entente – en termes de volumes et de prix – afin de pouvoir traduire ces nouvelles évolutions, les développements scientifiques, en programmes, des laboratoires de recherche à l'administration aux personnes qui en ont besoin, comme nous le disons.

Vous disposez également, à l'heure où nous parlons, d'une prophylaxie pré-exposition orale et injectable à longue durée d'action produite par ViiV, une société qui produit – la société que vous avez mentionnée. Mais cette intervention est administrée tous les deux mois.

Encore une fois, cela montre le pouvoir de la science et de l'innovation dans la lutte contre le VIH/sida. Qui sait, dans les années à venir, si nous avons la chance de bénéficier de la science, d'un investissement continu dans la science, nous pourrons peut-être disposer d'une prophylaxie pré-exposition à longue durée d'action qui ne sera administrée qu'une fois par an. Encore une fois, nous sommes très enthousiastes quant aux nouveaux développements du lenacapavir, injectable tous les six mois, mais nous avons encore du travail à faire pour que le prix en soit vraiment abordable, oui.

MODÉRATEUR : Merci, Monsieur l'ambassadeur, pour ces nouvelles. C'est très prometteur. Nous avons deux questions en provenance de l'Ouganda. Je pense qu'elles sont quelque peu liées, je vais donc les lire toutes les deux. La première vient de Joyce Namugambe de Msnews en Ouganda. La question est la suivante : « Comment pouvons-nous aider les personnes vivant avec le VIH à le dire et s'exprimer en toute confiance ? » La seconde question, posée par Byamukama Alozious, de Mama FM en Ouganda, est la suivante : « Qu'en est-il de la stigmatisation accrue des patients séropositifs en Ouganda ? »

MONSIEUR L'AMBASSADEUR NKENGASONG :  Les deux questions sont liées. Je pense qu'il faut tout d'abord reconnaître les progrès que nous avons accomplis dans la déstigmatisation du VIH. Nous devons également reconnaître que certaines pratiques qui ont eu cours et continuent d'avoir cours sur le continent – la loi anti-homosexualité en Ouganda – ne permettent pas aux gens de parler librement de leur sexualité et, bien sûr, dissuadent et font obstacle à la lutte contre le VIH/sida. Nous devons donc supprimer ces barrières structurelles qui favorisent la discrimination, la stigmatisation et l'aliénation, en particulier dans des groupes tels que les LGBTQI – les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et d'autres. Je pense que c'est très important. Cela fait également partie des défis que nous rencontrons dans le domaine du traitement.

Il s'agit donc d'une responsabilité collective, une responsabilité morale de ne pas stigmatiser, criminaliser et discriminer les personnes vivant avec le VIH/sida. Nous ne discriminons pas, nous ne stigmatisons pas les personnes souffrant d'hypertension, de diabète, de maladies cardiovasculaires ou de cancer, alors pourquoi devrions-nous faire de la ségrégation ou de la discrimination à l'égard des personnes atteintes d'une maladie qui peut être guérie. Et même si la maladie n'avait pas de remède, il est de notre responsabilité de faire preuve de compassion, d'attention, de compréhension et de soutien à l'égard de toute personne vivant avec le VIH/sida. Le traitement existe. Personne ne devrait mourir du VIH/sida – à ce stade de la lutte contre le VIH/sida – car nous disposons de traitements très efficaces. Personne, et je dis bien absolument personne, ne devrait mourir du VIH/sida à notre époque.

MODÉRATEUR : Merci, Monsieur l'ambassadeur. Je sais que le temps qui nous est imparti est compté, et je pense qu'il nous reste du temps pour une dernière question. J'ai donc une question ici : « Vous avez été directeur du CDC Afrique pendant la COVID. Quelle est votre expérience des systèmes de santé africains, des gouvernements et de la réponse à la pandémie ? »

MONSIEUR L'AMBASSADEUR NKENGASONG : Je pense qu'il y a beaucoup de travail à faire en Afrique en partenariat pour continuer à renforcer les systèmes de santé publique et faciliter la prestation de soins de santé en tant que (inaudible). Il y a plusieurs choses dans des domaines d'intérêt que le PEPFAR a fournies au cours des 21 dernières années qui ont aidé à combler ces lacunes, en particulier dans les domaines de la main-d'œuvre, du renforcement des institutions, du renforcement des réseaux et du travail avec le secteur privé. Ce sont tous des domaines sur lesquels le continent doit continuer à s'appuyer pour promouvoir l'accès à des soins de santé de qualité pour la population, ce qui est si important pour son propre développement.

L'Agenda 23 ne réussira – l'Agenda 2063 ne réussira que si l'on facilite réellement la prestation des soins de santé. Le PEPFAR a été le partenaire clé et le restera alors que nous progressons avec les pays. Nous ne nous contentons pas de prévenir et de traiter le VIH, nous renforçons également les systèmes qui sont nécessaires pour que le traitement du VIH et la prévention des infections soient économiques en termes de coût.

Il y a donc tant de lacunes que le continent doit combler, mais avec des partenaires dont les États-Unis sont très fiers. Comme je l'ai indiqué précédemment, nous avons investi 110 milliards de dollars sur ce continent pour financer la lutte contre le VIH/sida. Une grande partie de cette somme a servi à renforcer les infrastructures nécessaires et nous a permis d'arriver là où nous sommes aujourd'hui. Une fois encore, je me réjouis d'un partenariat très efficace avec les pays d'Afrique avec lesquels nous travaillons pour mettre un terme à cette lutte et, je l'espère, déclarer une génération libérée du VIH/sida dans les six prochaines années environ.

MODÉRATEUR : Bien. Merci, Monsieur l'ambassadeur Nkengasong. Nous avons abordé beaucoup de sujets aujourd'hui. Je sais que vous êtes très occupé et que votre temps est limité, c'est pourquoi j'apprécie vraiment que vous passiez cette demi-heure avec nous. Avez-vous un mot de conclusion ?

MONSIEUR L'AMBASSADEUR NKENGASONG : Ma conclusion est que le chemin vers 2030 et au-delà dépendra de l'efficacité des partenariats. Comme je l'ai décrit, le concept de durabilité consiste à savoir comment nous atteindrons 2030 et comment nous projetterons au-delà de 2030 pour que chaque personne vivant avec le VIH/sida continue à bénéficier de soins de qualité. Et il n'y a que quatre choses que nous devons faire : nous devons sensibiliser les politiques ; nous devons développer et adapter nos programmes ; nous devons assurer un financement durable ; et surtout, nous devons établir des partenariats.

L'un des partenariats que j'ai toujours considérés comme essentiel pour nous galvaniser est le partenariat avec la presse, de sorte que vous êtes l'interface entre ce que nous faisons et le grand public. Je pense donc que nous – je compte sur vous pour continuer à traduire les bons messages afin que le VIH ne soit pas perçu comme une maladie oubliée. J'ai dit à maintes reprises que vous êtes peut-être fatigués du VIH, mais que le VIH n'est pas fatigué de nous. Nos jeunes sont plus vulnérables. Je pense que nous devons simplement ne pas oublier que le VIH existe. Ce n'est pas une maladie du passé, c'est une maladie d'aujourd'hui. Mais la presse et les médias ont un rôle essentiel à jouer dans ce domaine, dans cette perspective.

MODÉRATEUR : D'accord. Voilà qui conclut le point de presse d'aujourd'hui. Je tiens à remercier l'ambassadeur John N. Nkengasong, coordonnateur des États-Unis pour la lutte mondiale contre le sida et haut responsable du Bureau de la sécurité et de la diplomatie sanitaires mondiales, de s'être joint à nous aujourd'hui. Je remercie également tous les journalistes pour leur participation.

Comme toujours, un enregistrement et une transcription du point de presse d'aujourd'hui seront distribués aux journalistes participants dès que nous pourrons les produire. Si vous avez des questions sur le point de presse d'aujourd'hui, n'hésitez pas à nous contacter ici, au Centre médiatique régional pour l'Afrique, à l'adresse AFMediaHub@state.gov. Je vous invite également à nous suivre sur Twitter ou X à notre adresse @AfricaMediaHub. Je vous remercie et vous souhaite une excellente journée.

MONSIEUR L'AMBASSADEUR NKENGASONG : Merci. Merci.


Voir le contenu d'origine : https://www.state.gov/digital-press-briefing-the-future-role-of-the-united-states-pepfar-in-africa/

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

 


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