Monday, October 21, 2024

Le secrétaire d’État Antony J. Blinken à la réunion ministérielle sur la transformation de la réponse humanitaire pour le XXIe siècle

Department of State United States of America

Traduction fournie par le département d'État des États-Unis à titre gracieux



Antony J. Blinken, secrétaire d'État des États-Unis
Palace Hotel
New York (New York)
Le 23 septembre 2024
Allocution

MONSIEUR LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT BLINKEN : Très bien. Eh bien, bonjour, chers collègues. Merci à vous tous de vous être réunis cet après-midi. À nos co-hôtes, le secrétaire d'État aux Affaires étrangères Lammy, le président de la Banque internationale de développement Goldfajn, le président du Forum économique mondial Brende : merci pour votre leadership et votre partenariat.

Nous nous réunissons à un moment où les besoins humanitaires sont exceptionnels et immenses. La faim catastrophique a plus que doublé cette année. Pour la douzième année consécutive, le nombre de personnes déplacées de force dans le monde a augmenté ; il dépasse maintenant les 120 millions – soit un habitant sur 69 de cette planète que nous partageons. Les urgences climatiques et les conflits violents augmentent en fréquence, en ampleur et en durée.

Malgré ces défis croissants, le système humanitaire reste extrêmement sous-financé. En août, l'ONU a signalé que les appels humanitaires mondiaux n'étaient financés qu'à 30 %. En conséquence, les acteurs humanitaires sont contraints de faire des choix douloureux quant aux coupes à effectuer dans l'aide essentielle.

Pour faire face à cette situation, chacun de nous doit faire davantage – et le faire de toute urgence.

Les États-Unis sont, de loin, le plus grand donateur humanitaire au monde. Depuis 2021, nous avons contribué à hauteur de plus de 52 milliards de dollars en aide vitale – eau potable, nourriture, médicaments, abris. En 2023, environ un dollar sur trois alloués aux opérations du Programme alimentaire mondial dans le monde provenait des États-Unis. C'est une chose dont je suis très fier.

Nous devons également nous employer à prévenir les crises avant qu'elles ne commencent – et à en traiter les causes profondes. C'est pourquoi l'administration Biden a fait des investissements sans précédent dans la sécurité sanitaire mondiale, ce qui a permis de renforcer la résilience face au changement climatique et de susciter des opportunités économiques diversifiées.

De plus, cette ère de crises graves et prolongées exige que nous réévaluions fondamentalement notre système humanitaire actuel et sa capacité à porter secours aux plus nécessiteux.

Cette conversation doit absolument commencer par l'inclusion d'un large éventail de points de vue : les responsables gouvernementaux, la société civile, les banques multilatérales de développement, la philanthropie, le secteur privé, les organisations humanitaires – et, peut-être surtout, ceux qui sont touchés par ces crises.

C'est la coalition que nous avons réunie ici aujourd'hui. Notre objectif est d'ébaucher un système humanitaire plus durable et plus efficace – qui permette non seulement de sauver des vies, mais aussi de vraiment perturber les cycles qui enferment des générations de personnes dans la pauvreté, l'insécurité et le déplacement.

Voici trois suggestions rapides sur la manière dont nous pourrions aborder le problème et commencer à agir.

Premièrement, nous devons renforcer le lien entre les opérations humanitaires et celles de développement. C'est un concept simple qui n'est vraiment pas nouveau ; nous en parlons tous depuis un bon moment. Mais je pense que c'est encore plus impératif qu'avant. Trop souvent, nous savons que ces deux domaines fonctionnent en parallèle. Mais quand ces groupes planifient et agissent ensemble – quand les humanitaires et les experts en développement collaborent – en particulier dès le début d'une crise, nous sommes en mesure d'aider davantage de personnes avec les mêmes ressources.

Une approche coordonnée tend également à produire des solutions à plus long terme, où les gens sont petit à petit en mesure de gagner leur vie durablement. Et nous savons que lorsque les gens sont plus autonomes et qu'ils peuvent vivre dans la dignité, les conflits qui touchent leur société tendent plus souvent à trouver une issue pacifique.

Deuxièmement, nous devons renforcer le soutien aux pays hôtes qui s'emploient à intégrer les personnes déplacées. Là encore, c'est une chose dont nous discutons depuis un certain temps, mais je pense que nous devons faire plus pour apporter des solutions. Voilà ce que nous avons appris : il faut des années, parfois des générations, aux personnes qui fuient des conflits et des persécutions pour avoir vraiment la possibilité de retourner en toute sécurité dans leur pays et dans leur collectivité d'origine. C'est pourquoi nous devons accélérer nos démarches, afin de passer d'un modèle basé sur l'octroi de services sociaux d'urgence à un modèle qui aide les gouvernements hôtes à intégrer les personnes déplacées dans leurs systèmes publics de santé, d'éducation et dans leur économie – de façon qu'elles puissent participer pleinement à la société ; et à un modèle qui permette aux populations hôtes de bénéficier de services et de soutien plus robustes, dotés de davantage de moyens.

La Colombie, par exemple, a accordé un statut légal à plus de 2 millions de Vénézuéliens depuis 2021. Les effets de cette mesure sont manifestes. Selon un rapport récent, cette population a contribué à hauteur de 529 millions de dollars à l'économie colombienne pour la seule année 2022.

Enfin, nous devons trouver des moyens d'approfondir la coopération avec le secteur privé. Ensemble, nous pouvons rechercher des stratégies de financement mixte capables de réduire les risques liés aux investissements dans les marchés fragiles et d'attirer les capitaux dont le pays a tant besoin, ce qui élargit les opportunités et réduit le besoin d'aide. L'année dernière, par exemple, l'USAID a annoncé le programme EDGE, dans le cadre duquel les États-Unis et les entreprises partenaires accordent des fonds de contrepartie et coordonnent conjointement les investissements qui font progresser les objectifs de développement.

En outre, le secteur privé peut nous aider à mettre en œuvre des technologies novatrices, comme les capacités prédictives alimentées par l'IA qui prévoient les déplacements de population après une catastrophe naturelle et qui identifient les communautés d'accueil où les réfugiés ont le plus de chances de réussir.

Je suis donc persuadé que ce groupe se penchera sur ces questions, mais qu'il aura aussi beaucoup d'autres idées pour rendre le système plus efficace tout en s'appuyant sur ses points forts actuels.

La réadaptation de cette architecture humanitaire mondiale n'est pas seulement une nécessité stratégique. Je pense qu'il s'agit pour nous tous d'un impératif moral – pour les personnes que nous voulons aider et pour les travailleurs humanitaires qui interviennent jour après jour en première ligne en faisant preuve d'un courage incroyable.

Depuis le début de l'année 2024, au moins 220 travailleurs humanitaires ont été tués – la grande majorité d'entre eux originaires des collectivités où ils étaient déployés. Rien qu'à Gaza, plus de 280 travailleurs humanitaires ont été tués depuis le début du conflit.

L'ampleur de ces pertes est sans précédent. Elle est tragique. Et elle devrait être inacceptable. Nous pouvons – nous devons – faire mieux. Pour ces humanitaires courageux, pour les personnes qu'ils cherchent à aider, pour le système humanitaire dans son ensemble, nous devons faire mieux. Parce que dans tous ces aspects – sauver des vies, permettre aux gens de vivre dans la dignité, renforcer toutes nos sociétés – j'en suis convaincu, si nous unissons nos efforts, si nous mettons en commun nos idées, nos ressources et notre énergie, nous ferons effectivement mieux.

Sur ce, je vous remercie infiniment. (Applaudissements.)


Voir le contenu d'origine : https://www.state.gov/secretary-antony-j-blinken-at-the-ministerial-meeting-on-transforming-humanitarian-response-for-the-21st-century/

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

 


This email was sent to stevenmagallanes520.nims@blogger.com using GovDelivery Communications Cloud on behalf of: Department of State Office of International Media Engagement · 2201 C Street, NW · Washington, DC · 20520 GovDelivery logo

No comments:

Page List

Blog Archive

Search This Blog

Today in DOD: Oct. 22, 2024

Today in DOD: Oct. 22, 2024 Open Press Events Se...