Friday, October 22, 2021

Allocution du secrétaire d’État Antony J. Blinken à la réunion ministérielle régionale sur les migrations

Department of State United States of America

Traduction fournie par le département d'État des États-Unis à titre gracieux



DÉPARTEMENT D'ÉTAT DES ÉTATS-UNIS
Bureau du porte-parole
Washington, D.C.
Le 20 octobre 2021

Palais San Carlos
Bogota, Colombie

LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT BLINKEN : Merci beaucoup, et je prie mes collègues de m'excuser parce que je pense être responsable de notre léger retard aujourd'hui. Merci de votre patience, mais surtout merci à vous tous d'être ici, et (inaudible), merci beaucoup pour tout le travail que vous avez accompli dans un délai très court afin que nous puissions nous réunir tous aujourd'hui, dans cette salle ou virtuellement. Je suis très heureux de voir ici aujourd'hui tant de collègues de toute notre région.

Il est vital que nous nous réunissions aujourd'hui car, comme l'ont dit le président Duque et le vice-président, et vous le savez tous mieux que quiconque, le problème des migrations auquel nous sommes confrontés dans notre hémisphère n'est pas celui d'un seul pays. C'est notre problème commun, et on ne peut pas le résoudre en faisant cavalier seul. Nous devons le résoudre ensemble. C'est dans cet esprit, je pense, que nous sommes réunis aujourd'hui et j'espère que cela guidera notre action.

Comme il a été dit, la situation à laquelle nous faisons face est sans précédent. Un nombre record de migrants se déplacent dans notre hémisphère. Par le passé, nous avons souvent constaté une augmentation de la migration en provenance d'un petit nombre de pays en proie à une crise aiguë, mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Au contraire, les migrants quittent d'un seul coup de nombreux pays de la région. Et la migration de masse dans les Amériques ne se fait pas dans une seule direction ou pour une seule raison. C'est un phénomène complexe, en constante évolution, qui complique notre capacité collective à réagir.

D'abord et avant tout, je pense que nous devons reconnaître qu'il s'agit d'un grave problème humanitaire. Des millions de migrants vivent dans des situations dangereuses et précaires. Ils sont vulnérables à l'exploitation, souvent sans les moyens de base dont ils ont besoin rien que pour survivre. Des personnes désespérées risquent leur vie et celle de leurs enfants sans aucune garantie que leur voyage finira bien. Il y a eu d'innombrables tragédies, presque certainement plus que celles que nous connaissons.

Il s'agit également d'un défi important pour les pays qui accueillent des migrants ou qui sont confrontés à des flux migratoires. C'est un problème de santé publique à un moment où nos pays se démènent pour maîtriser la COVID-19, et c'est la raison pour laquelle nous encourageons les pays à intégrer les réfugiés et les immigrants dans leur planification de la distribution des vaccins. Et ce problème fait peser d'énormes contraintes sur les services sociaux et les forces de l'ordre. Dans de nombreux cas, les petites collectivités et les régions frontalières portent le fardeau de l'arrivée de dizaines de milliers de personnes à leur porte. Et dans les conditions actuelles, la migration de masse est sur le point d'augmenter dans une grande partie de notre région, ce qui mettra encore à plus rude épreuve notre capacité à la gérer de manière ordonnée.

Pour toutes ces raisons, le problème tel qu'il se présente actuellement est insoutenable. Nous devons nous y attaquer rapidement avant qu'il ne devienne plus accablant. Et nous devons le traiter de manière durable, notamment en nous attaquant plus efficacement aux causes profondes de la migration irrégulière, en particulier l'absence d'opportunités économiques. Nous devons prendre des mesures spécifiques et concrètes qui auront un effet immédiat pour interrompre le cycle et faire baisser les chiffres, afin que la situation dans son ensemble devienne plus sûre, plus ordonnée et plus humaine à court terme. Et surtout, nous devons prendre des mesures, qui auront un effet à plus long terme, propres à modifier les conditions ayant donné lieu à ce pic des migrations et à empêcher que cette situation ne se reproduise.

Il s'agit donc d'un test. C'est un test pour nos gouvernements. C'est un test pour notre région. Je suis persuadé que nous pouvons réussir ce test si – si nous faisons preuve de coordination, si nous collaborons et si notre approche est globale. Les États-Unis sont résolus à agir en ce sens. Nous travaillons déjà en étroite collaboration avec les gouvernements et les partenaires de la société civile au Mexique et en Amérique centrale. Nous espérons pouvoir étendre ce partenariat à tous les pays représentés ici aujourd'hui et être en mesure de faciliter une plus grande coopération régionale. C'est ce que ce défi exige. C'est pour cette raison que nous sommes ici aujourd'hui.

J'aimerais présenter très brièvement nos principales priorités. Je sais que nous aborderons les choses plus en détail au fur et à mesure de la réunion. Premièrement, nous devons gérer plus efficacement la situation immédiate, comme je l'ai dit. Cela veut dire qu'il faut prendre un certain nombre de mesures dès que possible. Nous devons renforcer la surveillance des frontières, par exemple en exigeant des visas et en contrôlant méticuleusement les entrées dans les cas où l'exemption de visa favorise involontairement la migration irrégulière. Nous devons améliorer les procédures d'asile afin que les personnes dont la demande est valable puissent être entendues rapidement. Et nous devons élargir les voies légales et créer davantage d'options de protection et de réinstallation.

Nous devons faciliter le rapatriement des personnes qui ne peuvent pas prétendre à une protection ou qui n'ont pas d'autres raisons légales de rester dans un autre pays.

Deuxièmement, nous devons nous concentrer sur la protection des migrants les plus vulnérables, notamment les victimes de la traite et les personnes introduites clandestinement. Nous devons mieux les détecter, les mettre en contact avec les services et les organisations à même de les aider, les réinstaller dans des zones sûres et sévir contre les organisations criminelles transnationales, les passeurs et les trafiquants qui les exploitent.

Troisièmement, la situation des réfugiés et des migrants vénézuéliens et haïtiens est particulièrement urgente. Nous devons travailler ensemble pour faire face aux situations qui poussent tant de ces citoyens à fuir, et nous devons diriger des ressources vers les collectivités de la région qui accueillent des migrants et des réfugiés venus de ces pays.

Et quatrièmement, à plus long terme, comme je l'ai dit, nous devons nous attaquer aux causes profondes de la migration. Nous savons tous que de nombreux facteurs poussent les gens à prendre la décision de migrer. Ces facteurs peuvent être complexes. Mais ils se résument souvent à une raison profonde, à savoir le fait qu'ils n'ont pas d'espoir de voir la vie s'améliorer dans leur pays d'origine. Souvent, cela tient à un manque d'opportunités économiques, et les États-Unis veulent travailler avec vous pour changer cela. Vous avez entendu le président Duque à ce sujet.

L'initiative « Build Back Better World » du président Biden vise à investir, par exemple, dans des projets d'infrastructures résistantes au climat qui créeront des emplois et connecteront les collectivités à des services critiques et à des opportunités. Nous voulons que nos premiers projets entrepris dans ce cadre soient réalisés dans les Amériques. Nous avons effectué notre première tournée d'écoute le mois dernier en Équateur, en Colombie, au Panama, pour entamer des conversations sur des projets potentiels. Notre Société de financement du développement est également prête à collaborer étroitement avec vous tous. Nous avons de l'aide au développement à offrir, et nous voulons travailler en partenariat avec vous pour veiller à qu'elle soutienne les communautés vulnérables de vos pays. L'appel à l'action de la vice-présidente Harris en faveur de l'Amérique centrale a également rallié des entreprises privées et des ONG à cette cause.

Il ne s'agit là que de quelques exemples de la manière dont les États-Unis peuvent être, veulent être, votre partenaire, non seulement pour faciliter l'aide au développement, mais aussi pour accroître les investissements, afin que nous puissions ensemble jeter les bases d'une croissance inclusive à long terme dans toutes les Amériques.

Il existe une autre cause profonde de migration à laquelle nous devons nous attaquer, et c'est bien sûr la crise climatique. Elle met en péril des ressources essentielles, comme la nourriture et l'eau. Elle chasse les gens de leurs foyers et de leurs collectivités dans les régions où les sécheresses et les inondations sont de plus en plus fréquentes et graves. Nous savons que ces facteurs contribuent aux migrations. Nous savons que ce problème ne fera qu'empirer si nous n'agissons pas, et si nous n'agissons pas rapidement et de manière ambitieuse pour réduire les émissions, ralentir le réchauffement de la planète, investir dans la résilience climatique afin que le changement climatique ait un impact moins dévastateur sur les moyens de subsistance et le bien-être des personnes.

Nous considérons les réunions ministérielles d'aujourd'hui, comme l'a dit Marta Lucia, comme un point de départ, une opportunité pour un nouveau niveau de partenariat et de coordination que nous poursuivrons aussi longtemps qu'il le faudra pour atteindre nos objectifs, pour maîtriser la situation actuelle, pour nous mettre sur une voie plus stable à long terme.

En fin de compte, la migration est une question de personnes souhaitant une vie meilleure pour elles-mêmes et leur famille. Ensemble, nous pouvons y parvenir en rendant la migration sûre, ordonnée et humaine, et en jetant les bases d'une croissance et d'opportunités plus inclusives dans l'hémisphère que nous partageons.

Je vous remercie donc tous d'être ici aujourd'hui. J'attends avec intérêt notre discussion détaillée et je suis reconnaissant pour le partenariat dont nous faisons preuve. Je vous remercie.  Gracias.


Voir le contenu d'origine : https://www.state.gov/secretary-antony-j-blinken-remarks-at-the-regional-migration-ministerial/

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

 


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