Friday, July 2, 2021

Le secrétaire Antony J. Blinken lors de la cérémonie de présentation du rapport 2021 sur la traite des personnes

Department of State United States of America

Traduction fournie par le département d'État des États-Unis à titre gracieux



Département d'État des États-Unis
Antony J. Blinken, secrétaire d'État
Le 1er juillet 2021
Allocution

MME JOHNSTONE : Bonjour et bienvenue. Je m'appelle Kari Johnstone. Je suis la directrice par intérim du bureau chargé de la surveillance et de la lutte contre la traite des personnes.

Merci à tous de vous joindre à nous virtuellement à l'occasion de la publication du rapport 2021 sur la traite des personnes, ou rapport TIP. J'ai la chance d'être ici avec le secrétaire d'État Antony Blinken.

Un mot rapide sur notre programme d'aujourd'hui : tout d'abord, le secrétaire Blinken prononcera une allocution sur le rapport de cette année. Nous rendrons ensuite hommage aux huit extraordinaires héros du rapport TIP de cette année qui ont consacré leur vie à lutter contre la traite des personnes, et nous entendrons brièvement chacun d'eux dans une vidéo préenregistrée. Je dirai quelques mots en conclusion, puis nous espérons que vous cliquerez sur state.gov pour accéder au rapport en ligne.

J'aimerais tout d'abord remercier nos collègues du département d'État, y compris nos ambassades à l'étranger, pour leur étroite collaboration et le temps qu'ils ont consacré à la production d'un rapport précis et complet. Et je tiens à vous remercier une deuxième fois – un remerciement tout spécial et des félicitations au personnel du bureau chargé de la traite des personnes pour votre dévouement et votre engagement. Vos longues heures de travail acharné pour produire ce rapport ont un impact. Enfin, merci à nos collègues du gouvernement des États-Unis ainsi qu'à nos partenaires essentiels au sein des ONG et des organisations internationales, à ceux qui ont une expérience vécue de la traite des personnes et à d'autres experts qui ont contribué au rapport TIP et qui facilitent les progrès dans la lutte contre la traite des personnes toute l'année.

Et c'est maintenant un grand honneur de me trouver en compagnie du secrétaire Blinken ici aujourd'hui. Je vous remercie, Monsieur le secrétaire, d'avoir mis en exergue la question de la traite des personnes et d'avoir accueilli l'événement d'aujourd'hui. Nous sommes impatients de faire progresser nos efforts sous votre direction pour lutter contre la traite des personnes.

Mesdames et Messieurs, monsieur le secrétaire d'État Antony Blinken.

(Applaudissements.)

MONSIEUR LE SECRÉTAIRE BLINKEN : Merci, Kari. Merci beaucoup pour cette présentation, mais surtout merci pour le travail formidable à la tête du bureau chargé de la surveillance et de la lutte contre la traite des personnes ici au département d'État. Vous et votre équipe – et je sais que certains membres de l'équipe sont ici avec nous aujourd'hui – avez fait un travail exceptionnel pour produire le rapport de cette année dans les circonstances difficiles de la COVID-19.

Merci à tous ceux qui sont ici de se joindre à nous pour ce qui est une occasion très importante. Et un merci tout particulier aux héros auxquels nous rendons hommage aujourd'hui, des femmes et des hommes du monde entier qui ont consacré leur carrière à mettre fin à la traite des personnes. Ce sont des avocats, des fonctionnaires, des dirigeants d'ONG, et ils contribuent à mettre fin à la traite de toutes sortes de façons en aidant les victimes, en facilitant la traduction des trafiquants en justice, en créant des plans d'action nationaux, en s'attaquant aux causes profondes de la traite.

À bien des égards, la lutte contre la traite est menée au niveau local, une communauté à la fois. Et nous célébrons les personnes courageuses qui mènent le combat, souvent au prix de grands dangers personnels. La traite des êtres humains est un crime épouvantable. C'est une crise mondiale ; c'est une énorme source de souffrance humaine. De par sa nature, elle n'est souvent pas visible. Les chiffres exacts sont parfois difficiles à déterminer. L'estimation que nous citons souvent est de près de 25 millions de personnes dans le monde victimes de la traite des êtres humains. Beaucoup sont contraintes de travailler dans le commerce du sexe. Beaucoup sont forcées de travailler dans des usines ou des champs, ou de rejoindre des groupes armés. Des millions de victimes de la traite sont des enfants.

Ce crime est un affront aux droits humains ; c'est un affront à la dignité humaine. Nous le combattrons, vous le combattez, parce que c'est une obligation morale. Il est également dans notre intérêt de mettre fin à la traite. Nous savons qu'elle a un effet déstabilisateur pour les sociétés et les économies. Nous devons donc faire tout ce qui est en notre pouvoir en tant que pays, mais aussi en tant que communauté mondiale, pour mettre un terme à la traite, où qu'elle soit.

Le rapport sur la traite des personnes du département d'État est en effet la ressource la plus complète au monde en ce qui concerne les actions de lutte contre la traite entreprises par les gouvernements du monde entier. Il témoigne de l'engagement bipartisan de longue date des États-Unis à l'égard de cette question. Nous le voyons d'administration en administration, nous le voyons au Congrès, et c'est quelque chose dont nous devrions être fiers. C'est le fruit d'un travail important de notre équipe ici à Washington, de nos ambassades dans le monde entier, et d'ONG, de journalistes, d'universitaires et de survivants qui nous aident à identifier et à documenter les tendances de la traite des personnes afin que les gouvernements du monde entier puissent la combattre plus efficacement.

Une partie de ce rapport concerne nos données nationales. Cette année, nous avons évalué 188 pays, dont les États-Unis. Certains ont fait des progrès encourageants ; certains ont enregistré un recul. Il est important de se rappeler que les progrès dans la lutte contre la traite sont rarement linéaires. Les trafiquants adaptent constamment leurs méthodes, et chaque pays, y compris les États-Unis, doit continuer à adapter ses propres stratégies pour garder une longueur d'avance. Nous devons identifier et reconnaître nos propres lacunes et être prêts à corriger le tir en cas de besoin. Le rapport TIP peut nous y aider en exposant les mesures importantes que les États-Unis et d'autres pays doivent prendre pour lutter contre ce crime et protéger les victimes.

En plus des données nationales, le rapport de cette année explore quelques sujets en profondeur. Le premier est l'impact de la COVID-19. Dans de nombreux endroits, alors que les gouvernements réorientaient des ressources pour tenter de contrôler la pandémie et de s'attaquer à ses effets secondaires, les trafiquants de personnes ont saisi l'occasion de développer leurs activités. Des personnes poussées dans des circonstances économiques désastreuses par la pandémie sont devenues plus vulnérables à l'exploitation. Et comme de plus en plus de gens passaient des heures en ligne pour l'école et le travail, les trafiquants se sont servis d'internet pour préparer et recruter des victimes potentielles.

La pandémie a donc eu un impact réel sur cette lutte. C'est une raison de plus pour laquelle il est si important de mettre fin à la pandémie le plus rapidement possible et d'aider les communautés du monde entier. Plus cela tardera, plus les populations deviendront vulnérables à la traite.

Nous applaudissons les gouvernements qui ont trouvé des moyens d'intensifier leur action de lutte contre la traite, même pendant la pandémie. Par exemple, au Paraguay, alors que des milliers de citoyens à l'étranger cherchaient à rentrer chez eux, le gouvernement a mis en place des installations de quarantaine temporaires à la frontière. Il a posé des questions à tout le monde et, grâce à ces questions, a pu identifier près de 300 victimes de la traite des personnes. C'est près de quatre fois le nombre moyen de victimes qu'il avait identifiées au cours des années précédentes. Ensuite, le gouvernement paraguayen a transféré ces victimes dans ses propres locaux spécialisés à cet effet, et elles ont commencé à recevoir immédiatement des services de santé et d'aide sociale essentiels. Il s'agit d'une excellente stratégie pour agir rapidement afin d'aider les victimes de la traite lorsque l'occasion s'en présente.

Deuxièmement, le rapport de cette année met l'accent sur la traite des personnes par l'État. Nous avons documenté 11 pays où le gouvernement lui-même est le trafiquant – par exemple, par le travail forcé sur des projets dans les travaux publics ou des secteurs de l'économie que le gouvernement juge particulièrement importants.

Pour la 10ème année consécutive, le rapport documente l'exploitation des missions médicales à l'étranger par le gouvernement cubain. Il envoie des médecins et d'autres professionnels de la santé à l'étranger, sans les informer des conditions de leurs contrats, confisque leurs papiers et leurs salaires, les menace, ainsi que les membres de leur famille, lorsqu'ils tentent de partir.

Nous rendons également compte de ce qui se passe au Xinjiang, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang en Chine. Le gouvernement chinois a détenu plus de 1 million de personnes dans pas moins de 1 200 camps d'internement d'État dans l'ensemble du Xinjiang. De nombreux détenus sont soumis à des violences physiques, à des abus sexuels et à la torture pour les inciter à travailler dans la production de vêtements, d'appareils électroniques, d'équipements solaires et de produits agricoles.

Et bien que ces pratiques soient les plus flagrantes au Xinjiang, le rapport de cette année note que la Chine a également soumis ses citoyens à des pratiques de travail coercitives dans d'autres parties du pays. Les États-Unis ont pris des mesures pour empêcher les produits chinois fabriqués par le travail forcé d'entrer dans notre pays.

Par exemple, l'année dernière, les départements d'État, du Commerce, du Trésor et de la Sécurité intérieure ont publié une mise en garde à l'intention des entreprises sur la chaîne d'approvisionnement du Xinjiang, pour alerter les entreprises américaines en ce qui concerne les risques économiques, juridiques et en termes de réputation que représentent les activités, les chaînes d'approvisionnement ou les travailleurs du Xinjiang.

Nous continuerons d'appeler nos partenaires du monde entier à se joindre à nous pour condamner le génocide et les crimes contre l'humanité commis par la Chine au Xinjiang et pour prendre des mesures afin d'empêcher les marchandises fabriquées par le travail forcé de pénétrer nos chaînes d'approvisionnement. Les gouvernements doivent protéger et servir leurs citoyens, et non les terroriser et les soumettre à des fins de profit.

Et troisièmement, le rapport reconnaît explicitement le lien entre l'inégalité systémique et la traite des personnes. C'est une question à laquelle de nombreux pays doivent faire face, y compris les États-Unis. Pour rendre justice à notre population, il faut examiner attentivement l'effet de notre histoire et de nos politiques sur l'instauration de conditions propices à des crimes comme la traite des personnes, parce que les trafiquants s'en prennent à ceux qui sont vulnérables – ceux qui sont moins susceptibles d'avoir accès à des emplois de qualité ou à des opportunités d'éducation, qui sont moins susceptibles d'être traités sur un pied d'égalité par la police ou le système de justice, et qui sont moins susceptibles d'être crus lorsqu'ils dénoncent un ciblage ou des mauvais traitements.

Si nous voulons vraiment mettre fin à la traite des personnes, nous devons également nous efforcer d'éradiquer le racisme systémique, le sexisme et d'autres formes de discrimination, et de bâtir une société plus équitable dans toutes les dimensions. Ces objectifs vont de pair. Ne l'oublions pas lorsque nous travaillons à reconstruire en mieux après les ravages de la pandémie.

J'ai souvent dit que les défis les plus urgents auxquels notre monde est confronté ne peuvent être résolus par un seul pays agissant seul. C'est vrai pour arrêter la COVID, c'est vrai pour faire face à la crise climatique, c'est vrai pour la lutte contre la traite des êtres humains. Nous devons travailler ensemble, partager les informations, nous responsabiliser mutuellement. C'est comme cela que nous créerons un monde où personne ne sera exploité par la traite et où tout le monde pourra vivre en sécurité et dans la dignité.

Merci.


Voir le contenu d'origine : https://www.state.gov/secretary-antony-j-blinken-at-the-2021-trafficking-in-persons-report-launch-ceremony/

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi

 


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