Wednesday, December 2, 2020

Point de presse en ligne avec Madame l’ambassadrice Deborah L. Birx, coordinatrice de la lutte mondiale contre le SIDA pour les États-Unis et représentante spéciale des États-Unis pour les questions de santé mondiale

Department of State United States of America

Traduction fournie par le département d'État des États-Unis à titre gracieux


Pour diffusion immédiate


Département d'État des États-Unis
Centre médiatique régional de l'Afrique
Le 1er décembre 2020

EXTRAITS

 

L'AMBASSADRICE BIRX : Merci beaucoup Marissa et, vraiment, bonsoir à tous. J'aimerais être sur le continent maintenant comme cela a été le cas pour beaucoup de Journées mondiales de lutte contre le SIDA pour vraiment rendre hommage au travail de l'Afrique dans la lutte contre le VIH/SIDA.

Nous atteignons un jalon critique cette année. 2021 marquera le 40ème anniversaire de l'identification du VIH. Et les recherches intensives se poursuivent sur les moyens de guérison et les vaccins et nous avons réalisé des progrès inimaginables au cours des 18 dernières années ensemble, grâce au PEPFAR et à votre travail pour pouvoir vraiment traiter les personnes et éviter les nouvelles infections en l'absence de moyen de guérison et de vaccin. J'ai donc aujourd'hui le grand plaisir d'annoncer que nous avons plus de 17 millions d'hommes, de femmes et d'enfants sous traitement antirétroviral qui leur sauvent vraiment la vie, et ce même malgré la COVID sur le continent, et je tiens à remercier l'équipe réduite mais efficace du département d'État qui gère ce programme hors du département, toutes nos agences américaines, le Peace Corps, le Trésor, le département de la Défense, les CDC, l'USAID, qui travaillent ensemble en ces moments difficiles, et surtout, tous les gens sur le terrain sans exception, qui ont vraiment risqué leur propre vie pour faire en sorte que d'autres soient bien pris en charge, et je tiens à tous vous remercier pour le travail que vous avez fait.

Nous avons eu la chance d'être un programme qui bénéficie d'un soutien bipartisan depuis le début. 18 ans maintenant avec le PEPFAR, et j'en ai fait partie toutes ces années sans exception, à la Défense, à la Santé, et maintenant au département d'État. Cela a été un vrai privilège de voir l'évolution du programme, et je crois que le PEPFAR a toujours travaillé avec les pays en partenariat, de manière innovante et adaptative, et nous avons tous dû innover et nous adapter ces 10 derniers mois. Nous avons maintenant sauvé plus de 20 millions de vies, mais, de manière critique, près de 3 millions de bébés sont nés séronégatifs, et beaucoup d'entre eux ont maintenant plus de 18 ans, et étudient ou travaillent maintenant, et ont survécu sans VIH grâce au solide travail que nous avons fait ensemble.

Grâce à ces investissements très intelligents nous avons vraiment accéléré ces dernières années pour parvenir aux objectifs de partenariats essentiels de l'ONUSIDA des pays, pour vraiment réaliser ce que l'on appelle les 90-90-90, et nous avons maintenant des preuves que les pays y parviennent et je tiens à remercier les équipes du Lesotho et du Zimbabwe pour tout leur travail pour avoir réalisé leurs enquêtes avant la COVID, et j'espère que nous pourrons lancer les 8 autres enquêtes en attente maintenant pour vraiment montrer les 10 pays qui ont pu atteindre ces objectifs de l'ONUSIDA des 90-90-90. Et j'ai deux livres de l'ONUSIDA derrière moi simplement pour souligner l'importance du partenariat avec l'ONUSIDA et avec le Fonds mondial en ce moment pour vraiment faciliter la réalisation de cet objectif.

Nous avons pratiquement doublé le nombre de personnes sous traitement au cours des 4 dernières années, et je sais que parfois lorsque nous avons travaillé avec le gouvernement et les communautés et le gouvernement américain et le Fonds mondial au sein de ce partenariat véritablement unique, je sais que certains se demandaient pourquoi nous insistions tant sur ces changements politiques qui étaient vraiment critiques pour notre réussite actuelle avec la COVID. Nous pouvions voir avec les catastrophes naturelles et les troubles politiques les parties du programme qui étaient compromises et pourquoi des changements politiques étaient si essentiels.

Donc je sais que parfois il a semblé que l'on insistait trop, c'est ce que les gens pensaient, mais ce sont ces changements politiques sur lesquels nous avons travaillé avec les gouvernements et les ministères de la santé du monde entier qui nous ont permis de continuer à dispenser les traitements dans ces moments très difficiles : l'élimination des frais dans toute l'Afrique de l'Ouest et centrale de l'Ouest pour que les gens puissent accéder à des services vitaux ; l'importance de pouvoir dispenser des médicaments pour plusieurs mois pour que les gens puissent avoir ces médicaments en ces moment difficiles et n'aient pas à revenir sans arrêt à la clinique, le travail que nous avons fait avec la communauté pour y effectuer un suivi réel ; et enfin, le travail effectué en particulier avec les CDC et l'USAID pour passer à des partenaires locaux. Ces partenaires autochtones dans le monde entier, et en particulier en Afrique subsaharienne ont permis la poursuite de ces programmes. Je leur dois tellement. Je dois beaucoup au secteur public mais aussi aux partenaires autochtones qui ont travaillé sans relâche, et à nos ambassadeurs américains qui mènent ce programme dans tous les pays, et à leur personnel diplomatique. Merci. Merci pour tout votre travail ensemble.

Nous savons que cette pandémie, maintenant double, de VIH et COVID change la situation de la santé mondiale. Nous savons que les populations les plus vulnérables sont les femmes et les filles avec lesquelles nous travaillons sans relâche pour veiller à ce qu'elles bénéficient des interventions complètes et structurelles dont elles ont besoin pour ne pas être infectées par le VIH. Et il faudra redoubler d'efforts. Il faudra faire face à la pauvreté, à la violence basée sur le genre que l'on observera dans ces temps instables. Et si l'on a vu quelque chose, nous avons vu clairement que les personnes qui souffrent le plus, du fait de l'économie et d'une pandémie de maladie infectieuse comme celle-ci, ce ne sont pas seulement les filles et les femmes, mais tous nos programmes de prévention, et donc je suis très fière que nous ayons pu atteindre les 25 millions de circoncisions. On aurait pu faire encore mieux, mais nous avons dû suspendre les circoncisions de manière significative au cours des 6 à 8 derniers mois, mais beaucoup de ces travailleurs ont vraiment aidé dans le cadre de programmes vitaux et je tiens à remercier tous ceux qui ont fait preuve d'adaptabilité pour cela.

En tant que communauté mondiale, nous allons devoir examiner nos investissements dans le GAVI , le Fonds mondial, et potentiellement accroître l'éligibilité pour les pays à revenus intermédiaires à élevés qui ont vraiment été très gravement impactés par la COVID. Quand on regarde les pays, l'Afrique subsaharienne, certainement l'Afrique du Sud a connu une pandémie de COVID-19 disproportionnellement grave, et nous allons devoir apporter un soutien supplémentaire. Et si les gens vont pouvoir être vaccinés contre la COVID, ces pays qui ont connu le choc économique et le choc de la pandémie, nous allons devoir les aider de manière plus importante, et il faut vraiment faire en sorte qu'aucune famille ne fasse un choix entre la nourriture et les soins de santé. Nous devons donc vraiment consolider nos programmes pour les orphelins et les enfants vulnérables, nos programmes DREAMS pour les jeunes femmes.

Je suis si fière de notre programme DREAMS grâce auquel maintenant la majorité des pays enregistre une chute de plus de 40 % des nouvelles infections chez les jeunes femmes et 99 % environ des pays dans lesquels nous travaillons ont pu parvenir à une réduction de plus de 25 % des nouvelles infections chez les jeunes femmes. Ce programme continue d'être élargi à tout le continent. Les pays continuent de s'adapter, et d'adopter ce programme et nous travaillons étroitement avec le Fonds mondial pour l'élargir encore plus.

Donc lorsque nous réalisons ces investissements ensemble, alors que nous continuons à nous adapter et à innover et faire en sorte que les changements politiques soient en place pour aider tout le monde, nous voyons que les groupes qui ont été marginalisés, les jeunes femmes, nos populations clés, auront besoin d'une aide supplémentaire pour traverser ces moments difficiles, et il faudra un appel véritable à l'action dans nos soutiens aux communautés. Nous investissons dans le suivi des communautés mais il faut aller plus loin, il faut des services pilotés par les pairs et des actions de proximité dans lesquelles nous finançons directement ces organisations dirigées par des pairs dans le cadre de nos programmes autochtones pour faire en sorte qu'il y ait un leadership par des pairs à la disposition des programmes pour toutes nos populations clés et les jeunes femmes.

Je sais qu'à l'approche de cette 5e décennie du VIH/SIDA - je n'aime pas dire qu'il s'agit de la 5e décennie parce que je travaille dans le domaine du VIH/SIDA, de la tuberculose et du paludisme depuis le début de la pandémie de VIH, alors cela en dit long sur mon âge. Mais ce que j'ai appris pendant ces quarante années, c'est que ces discours sur le partenariat et la résilience que nous avons élaborés pour produire un impact ne sont pas que des mots, ce sont des actions que nous vivons tous les jours.

Merci à tous pour le travail que vous allez faire, et je tiens vraiment à saluer les gouvernements et les communautés, parce que c'est grâce à ce partenariat que nous avons pu établir et consolider au cours de ces sept dernières années, que nous avons pu continuer à dispenser ces traitements vitaux, tester plus de 50 millions de personnes, traiter plus de 17 millions de personnes, faire en sorte que près 3 millions de bébés naissent séronégatifs , aider près de 7 millions d'orphelins et d'enfants vulnérables et leurs familles, et il faudra le faire encore plus après la pandémie de COVID lorsque nous commencerons à nous remettre.

Il reste du travail à faire, mais le fait que nous ayons sauvé tant de vies et transformé l'avenir sur le continent ensemble, de la dévastation et la perte à l'espoir et la vie, est vraiment très important pour nous tous je le sais. 


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