Friday, December 4, 2020

Allocution d’ouverture de Tibor Nagy, secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines, au G7++ des Amis du golfe de Guinée

Department of State United States of America

Traduction fournie par le département d'État des États-Unis à titre gracieux


Pour diffusion immédiate


Département d'État des États-Unis
Le 1er décembre 2020

 

Je salue tous les membres de marque de la communauté internationale de la sécurité maritime. J'aimerais pouvoir être avec vous en personne, mais c'est un honneur et un plaisir pour moi de vous accueillir toutes et tous à cette réunion plénière virtuelle des Amis du golfe de Guinée 2020.

Je félicite les organisateurs pour avoir transformé cet événement en un format virtuel.

Ce n'est pas une tâche aisée, et il est d'autant plus important que, malgré les énormes défis auxquels nous sommes confrontés en raison de la pandémie de COVID-19, nous continuions à faire avancer de nouvelles initiatives pour favoriser la sécurité maritime en Afrique occidentale et centrale.

Je tiens à remercier tout particulièrement le Gabon pour son leadership aux côtés des États-Unis en tant que co-secrétariat des Amis du golfe de Guinée, et notamment l'honorable ministre des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya, et le ministre de la Défense, Michael Moussa Adamou, pour leurs allocutions d'ouverture.

À cette occasion, je suis très heureux de m'entretenir avec des amis qui croient, comme moi, que l'Afrique est un continent dynamique qui possède tous les talents locaux dont il a besoin pour se transformer en une puissance économique mondiale.

Mais je crois aussi, et j'imagine que beaucoup d'entre vous qui m'écoutez aujourd'hui en conviendront, que pour devenir cette puissance économique, les États africains doivent relever les défis de sécurité qui menacent leur stabilité et leur prospérité.

C'est la raison principale pour laquelle le travail des Amis du golfe de Guinée s'aligne si étroitement sur les priorités des États-Unis.

Les États-Unis sont engagés de longue date à soutenir leurs partenaires d'Afrique occidentale et centrale dans leurs initiatives pour relever les défis de sécurité dans le domaine maritime.

Ces partenariats à long terme avec les États africains sont essentiels pour faire face aux menaces immédiates telles que la traite des êtres humains et le trafic de stupéfiants, la pêche illégale et la piraterie. Je crois fermement que l'« économie bleue » sera vitale pour l'avenir économique et politique des États côtiers d'Afrique, et que lorsque vos océans prospéreront, vos populations prospéreront également.

Bien entendu, l'un des principes centraux de nos actions collectives au cours de l'année écoulée a été la mise en œuvre effective du code de conduite de Yaoundé, qui contribue à coordonner les initiatives des 25 États africains qui en sont tous signataires. Ce n'est pas seulement un cadre abstrait, mais une nécessité face au fait que 90 pour cent des enlèvements mondiaux en mer en 2019 se sont produits dans le golfe de Guinée.

La piraterie dans le golfe de Guinée est une menace croissante, mais l'architecture de Yaoundé nous aide à la contrer.

Elle constitue l'épine dorsale de la coordination régionale pour lutter contre l'ensemble des crimes maritimes.

Comme vous ne le savez que trop bien, la piraterie est également préjudiciable au transport maritime international. Elle sape le développement des économies régionales reposant sur le secteur maritime. Et elle alimente d'autres formes de criminalité, notamment le trafic de drogues et la traite des êtres humains.

Cette menace a des répercussions quotidiennes sur les résultats des entreprises maritimes dans tout le golfe. Les armateurs doivent maintenant payer des services de sécurité armés, des escortes, d'autres mesures de sécurité pour les navires, ainsi que des primes d'assurance plus élevées pour faire des affaires dans la région.  

Cela augmente en définitive les coûts de transport et le prix final payé par les consommateurs.

Les États-Unis se félicitent des nouvelles initiatives visant à endiguer ce problème, notamment le projet Deep Blue du Nigeria. Des actions nationales solides et parfaitement intégrées aux structures régionales existantes sont essentielles pour lutter contre la piraterie. De plus, une législation nationale qui permet de mener à bien les enquêtes et les poursuites des personnes impliquées dans des attaques en mer est tout aussi importante. Les acteurs malveillants doivent voir qu'ils ne peuvent pas impunément commettre leurs crimes.

J'adore les proverbes africains, et l'un de mes préférés est : « Aussi chaud que soit le soleil, il ne dessèchera jamais la mer. »  L'océan est une source d'abondance extraordinaire pour nos sociétés, et les produits de la mer sont la ressource renouvelable par excellence.

Il apporte nourriture, revenus et nutrition à des milliards de personnes dans le monde entier, et je crois qu'il jouera un rôle clé dans le développement de l'avenir économique de l'Afrique. Mais la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) sape la durabilité des pêches, et déstabilise les pêcheurs et pêcheuses respectueux de la loi, ainsi que les communautés qui en dépendent.

Elle menace la croissance économique, la sécurité alimentaire et les écosystèmes des océans dans le monde entier.

Les États-Unis ont adopté une nouvelle législation importante, la loi Maritime Seafood and Fisheries Enforcement, qui témoigne de notre engagement à lutter contre la pêche INN, où qu'elle se pratique dans le monde.

Nous avons adopté cette législation parce que nous savons, tout comme vous, qu'un océan sain, productif et résilient est essentiel à la croissance économique et à la prospérité.

La lutte contre la pêche INN et les crimes associés en Afrique occidentale et centrale est importante pour les États-Unis. Nos ambassades sont engagées dans un travail multilatéral dans toute la région pour renforcer les règles régissant les pêches internationales, et dans un engagement bilatéral pour promouvoir une gestion durable, responsable et comptable des pêches conformément aux normes internationales.

L'une des initiatives que je voudrais mettre en avant sont les accords de « shiprider », qui soutiennent les pays partenaires avec des ressources limitées.

Nous assurons la formation du personnel et permettons aux agents chargés de l'application de la loi d'être placés sur des navires américains, ou au personnel de la Garde côtière américaine d'être placé sur des navires étrangers, afin d'aider les pays partenaires à exercer leurs autorités nationales d'application de la loi.

C'est un exemple de la collaboration des États-Unis, main dans la main avec leurs alliés pour contrer les menaces dans le golfe, et je suis fier de dire que plusieurs États africains sont devenus parties aux accords « shiprider », notamment la Sierra Leone, le Sénégal, la Gambie et le Cap-Vert.

Nous avons vu que l'architecture de Yaoundé fonctionne, et que les nations de la région s'unissent pour vaincre l'ennemi universel de la piraterie.

Malgré les défis de cette année, et ils ont été nombreux, l'architecture de Yaoundé a tenu bon et a continué à fournir de bonnes informations aux forces de sécurité maritime des pays d'Afrique occidentale et centrale pour soutenir une action coordonnée en mer.

Mais nous ne pouvons pas baisser notre garde maintenant.

Nous devons nous tourner vers l'avenir et faire de notre mieux pour définir les problèmes et proposer des solutions de manière à favoriser notre réponse la plus coordonnée et la plus efficace.

Nous devons également travailler sur les procédures et les lois fondamentales qui sous-tendent nos actions. La ratification de conventions internationales, telles que l'Accord relatif aux mesures du ressort de l'État du port, et leur harmonisation avec la législation nationale, sont essentielles pour permettre le soutien des partenaires internationaux.

Je voudrais également reconnaître que l'un des aspects les plus importants de cette mesure est de soutenir les organisations économiques régionales de l'architecture de Yaoundé : la CEDEAO, la CEEAC et la Commission du golfe de Guinée. Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir un clivage entre le soutien politique et les opérations techniques des éléments de l'architecture de Yaoundé.

Je vous demande, lorsque vous participerez aux sessions plénières d'aujourd'hui, de considérer les mesures de sécurité maritime d'un point de vue global, en reconnaissant que nous devons tous travailler à la réalisation du même objectif convenu : une région du golfe de Guinée sûre et prospère qui fournira des ressources marines vitales pour les générations à venir.

Comme je l'ai déjà dit, j'adore les proverbes africains et je voudrais conclure par ce qui suit : « Si vous voulez aller vite, allez-y seul. Si vous voulez aller loin, allez-y ensemble. »  Nous avons l'intention d'aller loin avec nos partenaires africains.

Je vous remercie toutes et tous pour votre participation aujourd'hui et pour votre engagement en faveur de la prospérité et de la paix pour les océans d'Afrique. Que Dieu vous bénisse toutes et tous, vous et vos familles.


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