Friday, November 29, 2024

Le déplacement du président Biden en Angola

Department of State United States of America

Traduction fournie par le département d'État des États-Unis à titre gracieux



Département d'État des États-Unis
Point de presse numérique
Le 26 novembre 2024

Dre Frances Brown, conseillère spéciale du président et directrice principale chargée des Affaires africaines au Conseil national de sécurité

Helaina R. Matza, coordinatrice spéciale par intérim, Bureau du coordinateur spécial des États-Unis pour le Partenariat pour l'investissement dans les infrastructures mondiales

MODÉRATEUR : Bonjour à toutes et à tous de la part du Centre médiatique régional de l'Afrique du département d'État des États-Unis. Je souhaite la bienvenue à nos participants venus de tout le continent et vous remercie toutes et tous de vous être joints à nous. Aujourd'hui, nous sommes très heureux de parler à Dre Frances Brown, conseillère spéciale du président et directrice principale chargée des Affaires africaines au Conseil national de sécurité, et Helaina R. Matza, coordinatrice spéciale par intérim pour le Partenariat pour l'investissement dans les infrastructures mondiales (PGI) au département d'État des États-Unis.

Nos intervenantes donneront un aperçu préliminaire de la visite du président Biden en Angola, qui aura lieu du 2 au 4 décembre, et souligneront comment cette visite s'inscrit dans le prolongement de sa rencontre bilatérale avec le président Lourenço en novembre 2023, du Sommet des dirigeants États-Unis–Afrique en décembre 2022 et de la visite du président Lourenço aux États-Unis en 2021. Cette visite souligne l'engagement continu des États-Unis envers leurs partenaires africains, notamment en ce qui concerne les investissements dans les infrastructures commerciales de la région et la manière dont la collaboration pour résoudre des problèmes communs profite au peuple des États-Unis et à la population du continent africain.

Nous commencerons le point de presse d'aujourd'hui par une allocution d'ouverture de la Dre Frances Brown et de la coordinatrice spéciale par intérim, Mme Matza, puis nous répondrons à vos questions. Nous essaierons de répondre à un maximum de vos questions au cours du point de presse.

Sur ce, je laisse la parole à la Dre Frances Brown et à Mme Matza, coordinatrice spéciale par intérim, pour leurs allocutions d'ouverture.

DRE BROWN : Bien, merci beaucoup. C'est un réel plaisir d'être ici avec vous tous. Je vais commencer brièvement et je passerai ensuite la parole à Helaina.

Vous avez tous entendu parler du déplacement du président Biden en Angola. Nous nous réjouissons de ce déplacement et, surtout, le président Biden s'en réjouit également. Je vais donc vous présenter quelques réflexions sur la manière dont ce déplacement s'inscrit dans l'approche que notre administration a adoptée à l'égard de l'Afrique au cours des quatre dernières années, puis je parlerai un peu plus spécifiquement du programme du déplacement avant de céder la parole à Helaina, qui s'occupera de la partie PGI.

Comme beaucoup d'entre vous le savent, au début de cette administration, l'administration Biden-Harris a publié une stratégie États-Unis–Afrique. Cette stratégie explique qu'il est impossible de relever les défis de notre époque sans les contributions et le leadership de l'Afrique. Le président Biden parle aussi souvent d'établir des relations avec les pays africains qui s'élèvent pour répondre ensemble aux opportunités et aux défis du XXIe siècle. Vous entendrez donc beaucoup parler de ces thèmes tout au long de la visite.

J'imagine que beaucoup d'entre vous ont suivi le Sommet des dirigeants d'Afrique qui s'est tenu à la fin de l'année 2022. Lors de ce sommet, nous, les États-Unis, nous sommes engagés à investir 55 milliards de dollars en Afrique sur trois ans. À ce jour, nous avons fait mieux que ce que nous avions prévu. Deux ans plus tard, nous avons dépensé — nous avons investi plus de 80 % de cet engagement. Il s'agit d'investissements historiques qui ont renforcé nos liens et créé de réelles opportunités économiques pour les communautés du continent.

Cette initiative s'inscrit d'autres façons dans l'approche de l'administration Biden à l'égard de l'Afrique. Vous savez peut-être que les États-Unis ont défendu le leadership africain dans les enceintes multilatérales, notamment en plaidant pour l'ajout de nouveaux sièges au G20, au Conseil de sécurité de l'ONU et aux conseils d'administration des institutions financières internationales. Vous savez peut-être aussi que nous avons enregistré un nombre record de déplacements de responsables de haut niveau sur le continent, avant même l'arrivée du président Biden. Plus de 20 membres du cabinet et dirigeants de départements et d'agences des États-Unis se sont rendus dans la région au cours des deux dernières années.

Ainsi, de plus en plus, la sécurité et la prospérité des États-Unis sont liées à celles de nos partenaires africains, et ce déplacement en est la preuve.

Voilà pour le cadre général, et maintenant un peu plus de détails sur le choix de l'Angola. Comment le président Biden a-t-il choisi l'Angola ?

Nous considérons l'Angola comme un partenaire stratégique et un leader régional. Nos relations avec l'Angola se sont complètement transformées au cours des 30 dernières années, et cette transformation s'est vraiment accélérée au cours des trois dernières années.

En 2023, les échanges commerciaux entre les États-Unis et l'Angola ont totalisé environ 1,77 milliard de dollars, ce qui fait de l'Angola notre quatrième partenaire commercial en Afrique subsaharienne.

Nous travaillons également avec l'Angola pour relever une série de défis urgents, notamment le renforcement de la paix et de la sécurité dans l'est de la République démocratique du Congo, l'augmentation des opportunités économiques dans la région ainsi que l'expansion de la coopération technologique et scientifique.

Comme nous l'avons indiqué plus haut, cette visite s'inscrit dans le prolongement de la rencontre bilatérale entre le président Biden et le président Lourenço il y a presque exactement un an ce mois-ci, ainsi que du deuxième Sommet des dirigeants États-Unis–Afrique qui s'est tenu en décembre 2022, et de la visite du président Lourenço aux États-Unis en 2021.

Ce déplacement a trois objectifs principaux. Le premier est de renforcer le leadership des États-Unis en matière d'échanges commerciaux, d'investissements et d'infrastructures en Afrique ; Helaina vous en dira plus à ce sujet. Le deuxième est de mettre en évidence le leadership régional et le partenariat mondial de l'Angola sur toute une série de questions urgentes, notamment les échanges commerciaux, la sécurité et la santé. Enfin, il s'agit de mettre en lumière l'évolution remarquable des relations entre les États-Unis et l'Angola.

Voici donc les principaux éléments de la visite que nous suivons. Je ne peux pas devancer le président et vous donner le programme complet, mais je vais vous donner quelques points forts. Au cours de sa visite, le président Biden rencontrera bilatéralement le président Lourenço pour approfondir les conversations sur les infrastructures, le climat, la paix et la sécurité régionales, le travail constant d'approfondissement de la démocratie et les objectifs économiques partagés.

Le président Biden prononcera également une allocution publique sur les relations entre les États-Unis et l'Angola, ainsi que sur l'approche de l'administration Biden à l'égard de l'Afrique. Il le fera devant un parterre vraiment remarquable et significatif et je me réjouis vraiment de cette allocution. Je pense que ça constituera un bon point de repère au moment où le président arrive au terme de son mandat.

Le président Biden mettra également l'accent sur l'une de ses initiatives phares, l'investissement dans le corridor de Lobito. Beaucoup d'entre vous savent que le corridor de Lobito est un effort régional que les États-Unis, ainsi que des partenaires européens et du secteur privé, ont soutenu par le biais d'investissements stratégiques. Helaina et notre équipe du PGI en diront plus à ce sujet.

Mais ce que je vais partager, c'est que, de mon point de vue, ce que j'ai trouvé vraiment remarquable à propos du corridor de Lobito, c'est qu'il ne s'agit pas seulement d'une voie ferrée ou de minerais essentiels. Il s'agit aussi des communautés qui sont renforcées le long du trajet, d'un meilleur accès à l'éducation, de l'acheminement des produits agricoles vers les marchés et de l'amélioration de la connectivité numérique. Ces investissements sont réalisés dans le cadre de procédures de passation de marchés transparentes, ouvertes et concurrentielles.

Pendant que le président Biden sera sur le terrain, sa délégation et lui passeront également du temps avec les parties prenantes angolaises qui font de vraies différences dans leurs communautés et pour le peuple angolais.

Comme vous le savez peut-être, de nombreux déplacements s'accompagnent d'annonces et de résultats importants. Ici, je ne peux pas non plus précéder le président, mais je pense que nous pouvons nous attendre à ce que le président se concentre sur l'amplification de plusieurs domaines de partenariat avec l'Angola.

Une série d'annonces concernera Lobito. Comme vous pouvez l'imaginer, le président — puisque nous avons déjà mobilisé des milliards de dollars pour Lobito à ce jour, vous pouvez imaginer que le président s'engagera auprès des différentes composantes de cette infrastructure et qu'il les soutiendra.

Une autre série d'annonces dont vous entendrez parler concernera l'important compact de la Millennium Challenge Corporation (MCC), qui a été récemment signé pour la Zambie et qui complète les investissements agricoles et ferroviaires plus vastes à Lobito. Ce contrat a été signé récemment à Lusaka, mais vous en saurez plus à ce sujet lors du déplacement du président.

Je pense que vous pouvez également vous attendre à d'autres résultats liés à la sécurité sanitaire mondiale et au partenariat. Vous pouvez vous attendre à d'autres résultats liés à la sécurité alimentaire et à l'agro-industrie. Vous pouvez vous attendre à une annonce importante sur la coopération dans le secteur de la sécurité, et vous pouvez vous attendre à une autre annonce sur – ou d'autres annonces sur la préservation du riche patrimoine culturel de l'Angola.

De manière plus générale, je pense que le président Biden se concentrera sur le renforcement des partenariats économiques des États-Unis qui permettent à nos entreprises de rester compétitives et qui défendent les travailleurs, sur le renforcement de la transparence et de l'engagement civique, sur l'intensification de l'action en matière de sécurité climatique ainsi que sur l'amélioration de la paix et de la sécurité. D'autres informations sont donc à venir sur tous ces fronts.

Je vous ai donc présenté beaucoup de choses. Je veux m'assurer que nous ayons du temps pour les questions. Mais pour conclure, j'ai commencé sur le thème du partenariat et j'ai souligné l'évolution des relations entre les États-Unis et l'Angola, et je dirais simplement qu'au cours des dernières années, nous avons accompli beaucoup de choses ensemble et que je me réjouis de ces relations et qu'il me tarde de voir leur évolution future.

Sur ce, je vous laisse. La parole est à Helaina, je vous en prie.

MME MATZA : Merci Frances, bonjour à toutes et à tous et merci de vous joindre à nous aujourd'hui. Comme Frances l'a indiqué, le déplacement du président Biden en Angola mettra en lumière de nombreux thèmes importants de nos relations bilatérales et de notre approche plus large concernant le continent, l'un d'entre eux étant l'approche évolutive des partenariats économiques et de la croissance sur le continent, qui, selon nous, est très bien mise en évidence par le travail que nous effectuons sur le corridor de Lobito, qui fait partie de l'approche plus large des États-Unis et du G7 par le biais de ce que l'on appelle le Partenariat pour l'investissement dans les infrastructures mondiales.

Je sais que beaucoup d'entre vous qui ont couvert les travaux de l'administration sur le continent connaissent cette initiative, mais, pour rappel, il s'agit d'une initiative commune des pays du G7 et d'autres partenaires pour stimuler l'investissement afin de combler le déficit d'infrastructures dans les marchés en croissance du monde entier. Les pays du G7 se sont collectivement engagés à apporter un soutien global de 600 milliards de dollars et plus jusqu'en 2027, et une bonne partie de notre travail initial est axé sur ce que nous faisons sur le continent, en particulier du point de vue des États-Unis.

L'idée de l'initiative et notre approche plus large du corridor de Lobito est donc non seulement de combler ce déficit d'infrastructure de la manière la plus innovante, mais aussi de fournir des solutions durables qui stimulent la croissance économique, améliorent réellement la connectivité régionale, et favorisent la prospérité, et ce, grâce à des investissements réels et tangibles dans les infrastructures essentielles qui sont, en fin de compte, le fondement de cette croissance.

Comme Frances l'a dit, le corridor de Lobito est véritablement né d'un engagement entre les pays de la région, l'Angola, la RDC et la Zambie, et lorsque les États-Unis, nos partenaires européens et de nombreux membres de la communauté financière africaine se sont réunis pour déterminer comment nous pouvions soutenir ce travail, c'était vraiment dans l'optique d'utiliser le corridor pour relier l'Angola, la RDC et la Zambie (inaudible) à travers de multiples secteurs. Il ne s'agissait donc pas seulement d'investissements ferroviaires d'ancrage, dont nous parlerons certainement un peu plus en détail lors de la conférence de presse téléphonique d'aujourd'hui, mais aussi d'investissements considérables, uniques en leur genre, dans les énergies propres, dans l'agriculture, en mettant réellement sur la table tous les outils dont nous disposons en tant que gouvernement des États-Unis et avec nos partenaires. L'Angola a été l'un des partenaires les plus solides et une sorte de tête de pont pour les investissements initiaux des États-Unis dans le corridor.

La raison pour laquelle les investissements ferroviaires sont si importants pour cette initiative est qu'ils servent vraiment de point d'ancrage pour une grande partie des autres travaux que nous voyons se dérouler à la fois sous l'impulsion du secteur privé et dans le cadre de ce partenariat. Ces investissements ferroviaires réduisent les coûts de transport, les délais d'expédition à l'intérieur des terres, ouvrent l'accès aux terres agricoles arables et renforcent la chaîne d'approvisionnement en minerais énergétiques essentiels, stimulant ainsi une croissance économique résiliente aux changements climatiques dans la région.

La première phase de notre travail, qui a débuté il y a environ 18 mois ou il y a plutôt presque deux ans maintenant, comprend le soutien de la DFC, notre Société de financement du développement, au chemin de fer atlantique de Lobito et à la modernisation du chemin de fer existant entre le port de Lobito et la RDC en traversant l'Angola.

Ce travail, auquel se sont joints les États-Unis et nos autres partenaires, est désormais régi par un protocole d'accord à sept volets que nous avons signé il y a plus d'un an. Grâce à cet accord, les États-Unis travaillent avec leurs partenaires, l'Angola étant un membre important de cette initiative, pour faire avancer la deuxième phase de ce projet, qui consistera en 800 kilomètres de voies ferrées entièrement nouvelles commençant en Angola à partir des voies ferrées initiales qui sont déjà en cours de rénovation et continuant à traverser l'ensemble de la Zambie, créant ainsi une nouvelle route et une connectivité qui nous rapproche un peu plus de l'Est.

Quelques points importants. Ce projet a progressé très rapidement et, au cours des 18 derniers mois, nous avons pu mobiliser près de 5 milliards de dollars d'investissements dans de multiples secteurs. En septembre, nous avons eu le plaisir de célébrer à l'Assemblée générale des Nations unies, avec le soutien du secrétaire Blinken et d'autres membres de notre cabinet, des étapes très importantes que ce déplacement du président Biden permettra non seulement de codifier, mais aussi de faire avancer.

Comme Frances l'a dit, nous essaierons de ne pas devancer notre président en présentant de nouveaux résultats, mais il y a quelques mois, nous avons pu annoncer l'achèvement de l'étude de faisabilité pour le tout nouveau chemin de fer. Cette étude de faisabilité a été réalisée rapidement, en moins d'un an, mais de manière très minutieuse avec plusieurs partenaires, y compris notre partenaire principal, l'AFC, Africa Finance Corporation. L'AFC a également signé un accord de concession avec l'Angola et la Zambie, et les États-Unis ont fourni un financement initial par l'intermédiaire de l'Agence des États-Unis pour le commerce et le développement (USTDA) afin de réaliser l'évaluation environnementale et sociale.

Ainsi, moins d'un an après avoir annoncé que nous ferions ces travaux, nous avons avancé sur plusieurs éléments vraiment importants qui nous permettront de considérer ce projet non seulement comme un partenariat entre gouvernements, mais aussi comme un projet qui attirera de vrais investisseurs commerciaux, les types d'investissements que l'Angola et nos autres partenaires demandent, et nous travaillons avec eux pour développer le climat qui permettra à ces investissements de s'implanter réellement.

Ces mesures réaffirment donc notre engagement à fournir des infrastructures qui, selon nous, répondent aux normes internationales les plus élevées, et des progrès encore plus importants seront réalisés lors de la visite du président dans un peu plus d'une semaine.

Mais comme Frances l'a également mentionné, au-delà des transports, le PGI soutient réellement les investissements à plusieurs niveaux qui amplifient l'impact de cette infrastructure. Nous n'avons donc pas seulement mobilisé ce montant conséquent de 5 milliards de dollars, mais une grande partie de cette somme est répartie entre des investissements dans de nouveaux projets d'énergie propre, y compris l'énergie solaire, les microréseaux électriques et le soutien aux projets de désalinisation, dont un grand nombre se déroulent en Angola en particulier.

Mais dans l'ensemble du corridor, de nouveaux investissements dans l'agro-industrie et le soutien aux entreprises qui tentent d'accroître leur capacité de production pour les marchés alimentaires locaux. Nous avons investi dans des opportunités tout au long du corridor pour l'argent mobile et les programmes bancaires afin d'aider les produits des petits exploitants agricoles à atteindre le marché, et nous avons également travaillé sur l'ensemble de l'écosystème numérique pour offrir plus de services 5G depuis l'Angola et au-delà, dans le corridor, en travaillant avec des fournisseurs de confiance.

Nous sommes donc profondément convaincus que ce déplacement du président Biden en Angola constitue une occasion historique non seulement de mettre en lumière les progrès des initiatives du PGI à ce jour et ce que nous avons fait en tant que groupe pour rassembler tant de parties prenantes clés afin de maintenir l'élan du corridor transafricain de Lobito, mais aussi de démontrer qu'il s'agit d'un modèle qui, selon nous, peut être reproduit et qui est vraiment piloté par des partenaires, et que nous avons été ravis de contribuer à façonner et à mettre en œuvre.

Sur ce, je cède la parole au modérateur pour que nous puissions passer aux questions.

MODÉRATEUR : Très bien. Merci beaucoup, Dre Brown et Mme Matza. Nous allons maintenant commencer la partie questions-réponses de la presse d'aujourd'hui.

Notre première question ira donc à la Radio nationale angolaise, et la question — et, je pense, Mme la coordinatrice Matza, que ce serait une bonne question pour vous : « Quels sont les projets spécifiques d'investissement dans les infrastructures que la visite du président Biden va privilégier en Angola ?  Et comment ces projets s'alignent-ils sur les objectifs actuels de développement économique de l'Angola ? »

MME MATZA : Merci beaucoup pour cette question, et je pense que la visite du président Biden va vraiment mettre en évidence deux grands thèmes de ce qu'est ce projet. D'une part, il s'agit d'un véritable modèle de partenariat qui s'appuie sur les priorités de nos pays partenaires que sont l'Angola, mais aussi, dans le cas présent, la Zambie et la RDC, et sur leur désir de tirer parti des infrastructures, de nouvelles infrastructures, non seulement pour les relier davantage aux marchés mondiaux, mais aussi pour améliorer la connectivité régionale. C'est vraiment ce qui a guidé notre façon d'envisager les opportunités d'investissement, celles que nous avons aidé à financer directement ou celles pour lesquelles nous avons fourni des outils de réduction des risques afin de faire appel à des partenaires privés.

Je pense donc que vous verrez la visite du président mettre l'accent sur ce point de plusieurs manières significatives, notamment sur le travail que nous avons accompli jusqu'à présent en ce qui concerne la remise en état de la ligne ferroviaire de Benguela, qui relie Lobito à la RDC, et qui est soutenue par un prêt direct de plus de 550 millions de dollars accordé par la Société financement du développement (DFC) pour remettre en état ce nouveau tronçon ferroviaire de 1300 kilomètres de nouvelles voies ferrées, mais aussi sur le projet que nous sommes en train de réaliser, qui est, pour nous, un investissement sur le continent qui ne se rencontre qu'une fois par génération, en développant conjointement avec les Angolais, avec nos partenaires africains et avec le financement africain un projet de nouvelles voies ferrées de 800 kilomètres. Ce projet est vraiment spécial parce qu'il est conçu comme un véritable partenariat public-privé dans le cadre duquel nous avons été en mesure de fournir un soutien assorti de conditions libérales à l'AFC directement par le biais d'un autre projet de prêt, mais, en fin de compte, d'utiliser ce partenaire privé pour travailler directement avec les Angolais et les Zambiens dans ce cas, afin de développer un mécanisme permettant à ce projet de démarrer et d'avancer si rapidement.

Mais comme je l'ai dit, le chemin de fer n'est qu'un élément du projet. Je pense donc que vous verrez, au cours de cette visite, une véritable mise en lumière de l'incroyable travail accompli dans tous les autres secteurs, y compris les 200 — pardonnez-moi, les 2,5 milliards de dollars d'investissement et de soutien que la Banque d'import-export des États-Unis a fournis principalement en Angola à ce jour, mais qui, nous l'espérons, continueront à se répandre dans tout le pays — excusez-moi, dans les trois pays, sur le plus grand investissement en énergie propre que les États-Unis aient fait sur le continent, qui comprend, comme je l'ai déjà mentionné, le déploiement de l'énergie solaire, le déploiement de microréseaux électriques et des projets de désalinisation. Ces projets sont également soutenus par d'autres outils des États-Unis par l'intermédiaire de Power Africa et de l'USAID qui travaillent à l'électrification et à la connectivité des pays partenaires au fur et à mesure que ces nouveaux projets sont mis en œuvre.

Mais une fois encore, nous mettrons l'accent sur de nombreux éléments différents de cet investissement, qu'il s'agisse du travail que nous avons effectué sur les ponts ruraux, en fournissant 180 ponts préfabriqués, en améliorant la connectivité à travers l'Angola et au-delà, ou du travail que nous effectuons dans l'espace numérique avec des partenaires, tels qu'Africell, en développant leurs programmes d'argent mobile.

Je m'attends donc à de nouvelles annonces et à de nouveaux résultats, mais je pense qu'ils s'appuieront tous sur ces investissements initiaux très solides que nous voulons voir croître et qui continueront à soutenir d'autres secteurs dont nous pensons qu'ils sont vraiment améliorés par cette infrastructure connectée, alors que nous parlons de deux lignes ferroviaires qui réduiront à terme le temps de transit dans ces trois pays de 45 jours à une fraction de ce temps, c'est-à-dire moins d'une semaine. Je pense que ce que cela peut faire pour l'agro-industrie est absolument astronomique.

Et ce que nous voyons, c'est un grand nombre d'investissements non seulement publics, mais aussi privés dans cet espace. J'imagine donc que ce sera un thème que nous poursuivrons tout au long du déplacement du président et, plus important encore, au-delà, dans l'avenir de ce projet.

MODÉRATEUR : Très bien, merci beaucoup, Mme la coordinatrice Matza. Je vois que Julian Pecquet de Jeune Afrique a levé la main. Je me demande si nous pouvons ouvrir le micro de Julian.

QUESTION : Bonjour, vous m'entendez ?

MODÉRATEUR : Nous vous entendons.

QUESTION : Très bien. Merci beaucoup. Merci d'avoir organisé cet appel. J'ai deux questions rapides. L'une s'adresse à la Dre Brown, l'autre à Mme la coordinatrice Matza. La première s'adresse à la Dre Brown : j'imagine que vous l'avez vu, mais Amnesty International a publié un rapport sur l'impunité des meurtres commis par la police au cours des trois dernières années. Le président Biden ayant organisé deux sommets sur la démocratie, je me demande — et maintenant que nous passons à un nouveau président qui ne donne pas la priorité à ce genre de choses. Je me demande si le programme de la démocratie, les droits de la personne, devraient être abordés au cours de ce déplacement, si vous avez l'intention d'en parler au président Lourenço, ou si nous avons dépassé ce stade.

Et puis, pour Mme la coordinatrice Matza, nous entendons beaucoup d'autres pays d'Afrique dire qu'ils veulent vraiment bénéficier du corridor de Lobito, l'Afrique du Sud, le Burundi ; il y a beaucoup de pays qui ont des intérêts miniers et qui attendent ce corridor avec impatience pour voir s'ils peuvent en bénéficier. Je me demande si vous pouvez nous parler d'un quelconque projet d'expansion au-delà des trois pays que vous avez mentionnés et si vous pouvez utiliser le corridor de Lobito comme modèle pour favoriser l'exploitation minière et le développement sur l'ensemble du continent. Je vous remercie.

DRE BROWN : Merci, Julian. C'est Frances qui parle. J'interviendrai rapidement, puis je passerai la parole à Helaina. Vous avez raison, le président Biden a fait de la démocratie une pièce maîtresse de son administration, et je peux vous dire qu'il n'hésite pas à parler avec ses homologues du fait que la démocratie exige un travail et un entretien constants, et c'est quelque chose qu'il — il a souligné dans chaque — chaque réunion qu'il a avec ses homologues, c'est quelque chose qui revient. Donc, sans anticiper sur ce dont il va parler, je pense que vous avez vu ce thème tout au long de l'administration Biden et je ne vois pas pourquoi il s'arrêterait maintenant sur ce point.

Helaina, c'est à vous.

MME MATZA : Merci beaucoup, Frances. Julian, c'est une question très importante. Ainsi, la façon dont nous envisageons ces investissements dans le corridor de Lobito est qu'ils devraient en fin de compte bénéficier à une plus grande partie de l'Afrique, car, même si l'infrastructure est maintenant principalement axée sur la connexion physique de trois pays, l'implication de cette connectivité régionale améliorée devrait avoir des effets d'entraînement sur la réduction des coûts commerciaux, le renforcement des chaînes d'approvisionnement, qui sont des objectifs que nous avons entendus de la part d'autres dirigeants africains qui veulent être impliqués dans ce projet et avoir une relation plus étroite avec les États-Unis et nos partenaires qui ressemblent un peu plus à cela, qui est vraiment (inaudible) dans l'investissement et dans le soutien à l'infrastructure.

Mais surtout, nous voulions démontrer un modèle, et l'objectif, c'est que ce modèle d'investissement, où l'on adopte une approche plus ciblée, où l'on travaille vraiment avec ses partenaires, tant du côté des pays qui demandent ce soutien à l'infrastructure que de certains autres partenaires financiers, et que ce modèle fonctionne, que l'on peut, en quelque sorte le reprendre et l'appliquer à d'autres corridors importants qui peuvent bénéficier d'un développement durable de l'infrastructure qui favorise vraiment la coopération par le biais de réseaux ferroviaires à accès ouvert.

L'idée du réseau de Lobito, est donc d'être un réseau concurrentiel à accès ouvert, non seulement pour les usagers du rail, mais aussi pour qu'il puisse se connecter à d'autres projets sur le continent, en s'inspirant de deux choses : d'une part, d'une vision de la connectivité régionale qui s'est développée sur le continent grâce au projet Agenda 2063, et d'autre part de ce que nous apprenons d'autres corridors réussis qui couvrent d'autres parties du continent, comme le corridor central.

Je pense donc que, si nous démontrons que ce modèle peut fonctionner et que nous pouvons amener des partenaires privés à la table des négociations à un rythme plus rapide que ce que nous avons pu faire traditionnellement, je ne vois pas de problème. Je pense que l'objectif, et comme le président l'a dit dès le premier jour, n'est pas seulement de continuer vers l'océan Indien. Nous n'avons pas choisi une seule route ; nous pensons qu'il pourrait y avoir plusieurs routes. Et donc, comme certains des partenaires que vous avez mentionnés, Julian, qu'il s'agisse de l'Afrique du Sud ou des autres routes de transit qui sont en train d'être développées à travers la Namibie, nous espérons qu'avec le temps, ce sera un réseau assez résilient qui bénéficiera de Lobito comme une partie importante, mais certainement pas comme l'ensemble exclusif d'investissements sur le continent.

MODÉRATEUR : D'accord. Merci beaucoup à nos participantes. Nous manquons de temps. Elles ont d'autres engagements à respecter. Je pense que je pourrais peut-être glisser une question avant de terminer, et pour gagner du temps, je vais simplement lire cette question de Pearl Matibe de Premium Times au Nigeria : « Comment les États-Unis prévoient-ils d'utiliser les investissements dans les infrastructures, tels que le corridor de Lobito, pour contrebalancer l'influence croissante d'autres puissances, comme la Chine, la Russie, la Turquie et d'autres, dans un contexte où la dépendance économique façonne les alliances politiques ?  Et dans quelle mesure l'Angola soutient-il les actions des États-Unis pour maintenir un ordre mondial fondé sur des règles ? »  Si vous le voulez bien, ce sera notre dernière question.

DRE BROWN : Je peux commencer à y répondre. Je dirais donc que cette approche ne consiste pas à forcer les pays à choisir, mais plutôt à leur donner le choix et la capacité de prendre leurs propres décisions souveraines, ce qui est un point sur lequel le président Biden a été vraiment cohérent tout au long du processus. Nous pensons que la proposition de valeur que nous offrons du côté américain en matière d'échanges commerciaux, d'investissements, mais aussi de partenariat, de liens entre les peuples, démontre la valeur du partenariat avec les États-Unis tant pour l'Angola que pour le peuple angolais, et plus largement, nous pensons que cela s'applique également à d'autres homologues africains. Nous pensons que nos actions parlent d'elles-mêmes. Nous agissons dans un but commun pour faire avancer des intérêts et des valeurs partagés et pour résoudre des questions qui sont, je pense, des problèmes réels pour les homologues africains, comme l'infrastructure numérique non fiable, le travail forcé, la pêche illégale et non réglementée. C'est donc, je pense, la façon dont nous, au sein de l'administration Biden, voyons les choses.

Helaina, avez-vous quelque chose à ajouter du point de vue du PGI ?

MME MATZA : Eh bien, je suis sûre que vous n'êtes pas surpris que le point de vue du PGI reflète cette vision plus large, à savoir qu'il s'agit de partenariats solides avec lesquels nous voulons renforcer les liens économiques. Et chaque fois que nous parlons aux Angolais ou à d'autres partenaires sur le continent, il est clair qu'ils savent aussi que plus de choix, plus d'options signifient qu'ils peuvent exiger des investissements plus nombreux et de meilleure qualité. C'est en quelque sorte la règle de la concurrence. Il a donc été très important pour nous de déterminer comment traduire une politique économique de longue date afin d'offrir des choix à nos partenaires dans le monde entier et sur le continent, et de créer une course à l'excellence dans ces investissements en facilitant un peu plus la mise sur le marché et la disponibilité de ces choix.

C'est donc la théorie de la cause, et notre objectif est de faire en sorte que ce processus soit aussi rapide et diligent que possible, afin que nos partenaires puissent choisir ce qui est le mieux pour eux et, en fin de compte, que cela nous serve à tous, car plus de résilience et d'investissements directs étrangers est toujours une bonne chose.

MODÉRATEUR : Très bien. Merci beaucoup pour ces réponses. Je sais que nos participantes ne disposent pas de beaucoup de temps et qu'elles ont d'autres engagements. J'aimerais leur offrir une dernière opportunité si elles ont un dernier mot à partager avec nous.

DRE BROWN : C'est Frances qui parle. Mon seul dernier mot est de rester à l'écoute tout au long de la visite pour — lorsque nous pourrons réellement annoncer certains de ces résultats spécifiques. Nous sommes très enthousiastes à l'idée de ce déplacement et nous vous sommes très reconnaissants de le couvrir.

MME MATZA : Merci, Frances. Pour ma part, je dirais la même chose : nous sommes ravis que le corridor de Lobito fasse partie d'un déplacement très solide qui mettra en lumière de nombreux éléments importants de notre relation bilatérale avec l'Afrique et de notre vision du continent. Je vous invite donc à rester attentifs. Je pense que vous verrez non seulement davantage de résultats annoncés, mais aussi un véritable thème de partenariat et de priorités africaines qui prendront vie. Je me réjouis donc d'avance.

MODÉRATEUR : Très bien. C'est fantastique. Je tiens à remercier nos deux intervenantes d'aujourd'hui, la Dre Frances Brown et la coordinatrice spéciale par intérim, Mme Matza, pour le temps qu'elles nous ont consacré. Je tiens également à remercier les journalistes qui se sont joints à nous aujourd'hui. Je suis ravi de voir que la visite prochaine du président en Angola suscite autant d'intérêt et j'espère que nous pourrons rester en contact avec vous lorsque vous ferez des reportages sur cette visite et sur les questions importantes qui y seront abordées.

Nous produirons un enregistrement et une transcription du point de presse d'aujourd'hui et nous les distribuerons aux journalistes participants dès que tout ça sera prêt. Si vous avez des questions sur le point de presse d'aujourd'hui, veuillez contacter le Centre médiatique régional de l'Afrique à l'adresse AFMediaHub@state.gov. J'aimerais également inviter tout le monde à nous suivre sur Twitter, ou X, à notre adresse @AfricaMediaHub. Je vous remercie et vous souhaite une excellente journée.


Voir le contenu d'origine : https://www.state.gov/digital-press-briefing-president-bidens-visit-to-angola/

Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.

 


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